Durant cette nouvelle année, les troupes françaises devraient totalement quitter le sol sénégalais, comme exprimé par le président Bassirou Diomaye Faye. Mais il y a un an, la tendance était autre, estime Jean-Marie Bockel, envoyé spécial du président Emmanuel Macron en Afrique.
Lors d'un entretien avec Jeune Afrique, le diplomate est revenu sur la déclaration polémique d'Emmanuel Macron, demandant de la reconnaissance aux pays africains, car, sans la France, ils ne seraient peut-être pas souverains. Selon lui, plusieurs pays, dont le Sénégal, ne souhaitaient pas le départ des troupes françaises il y a encore un an.
"Je ne veux pas entrer dans une polémique. Le souci du chef de l’État (Emmanuel Macron), après le départ de l’armée française du Sahel, c’était finalement de dire que ce n’était pas la peine de nous chasser : si certains pays souhaitaient nous voir partir, il suffisait de le dire pour que ce départ puisse s’organiser dans de bonnes conditions. Sauf qu’il y a un an, au Gabon, au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou au Tchad [où Jean-Marie Bockel s’est rendu], le message consistait plutôt à nous demander de ne pas partir. Aucun de ces pays ne nous a dit souhaiter le départ des soldats français et la fermeture, du jour au lendemain, de nos bases", dit-il.
Entre temps, le Sénégal a changé de régime... et sa vision du partenariat militaire avec la France.
Auteur: Mouhamed CAMARA
Publié le: Mardi 14 Janvier 2025
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