Les premiers pourparlers entre le régime de Bachar al-Assad et les groupes rebelles ont débuté ce lundi 23 à Astana (Kazakhstan), sous l'égide de l'ONU, de la Russie -alliée du dictateur syrien- et la Turquie qui soutient les rebelles.
Des discussions qui constituent à la fois un pas important après près de six ans d'une guerre civile qui a fait environ 300.000 victimes et des millions de déplacés, mais qui ont aussi débuté dans une ambiance très tendue, avec dès les premières heures l'évocation d'une reprise des combats.
Alors que les deux camps avaient évoqué des discussions directes entre envoyés de Bachar al-Assad et rebelles, ces derniers ont finalement annoncé à la dernière minute qu'il refuserait de parler directement avec ces émissaires. Par conséquent, c'est depuis des pièces séparées et via les représentants turcs et russes que les négociations ont pu débuter, avec leur lot de démonstrations de force.
Ainsi, les représentants des rebelles ont d'ores et déjà indiqué qu'en cas d'échec des négociations, ils n'hésiteraient pas à reprendre le combat. Un cessez-le-feu a pu être mis en place le 30 décembre dernier entre les belligérant et a permis -bien que les violations soient régulières-de limiter les violences depuis, du moins dans une partie du pays. Car la trêve, pas plus que les pourparlers, ne concerne ni les djihadistes de Fatah al-Cham (l'ex-Front al-Nosra), ni ceux de l'Etat islamique.
A court terme, l'objectif et donc de parvenir à rendre plus efficace et pérenniser ce cessez-le feu, après des mois de combats éprouvants pour les soldats des deux camps. Les rebelles ont perdu Alep en décembre et se sont depuis regroupés dans la province d'Idlib. De leur coté, les troupes loyalistes ont été beaucoup sollicitées aussi bien pour reprendre la ville martyre que lors des offensives de l'Etat islamique, notamment contre Palmyre ou à Deir Ezzor.
A plus long terme, Bachar al-Assad a proposé l'amnistie aux rebelles s'ils acceptent de livrer leurs armes, à l'image des accords de "réconciliation" qui se traduisent par l'évacuation des combattants en échange de la fin des bombardements et des sièges.
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