350 000 tonnes de riz paddy produites dans la vallée en 2008

Saint-Louis, 30 déc (APS) - La production de riz obtenue dans la vallée a atteint un chiffre record de 350 000 tonnes de paddy pour l’année 2008, a indiqué à l’APS, le directeur général adjoint de la Société nationale d’exploitation des terres du Delta et de la Falémé (SAED), Mor Diop.

Se basant sur les sondages et sur la base d’un rendement moyen de 6 tonnes à l’hectare, M. DIop a précisé que les producteurs ont réalisé 100 000 tonnes de paddy pour la contre saison chaude de l’année derniére contre 250 000 T en hivernage.

Ces bons résultats publiés la semaine dernière, lors d’une réunion d’évaluation annuelle à Nianga, dans le département de Podor, s’expliquent par plusieurs facteurs, a-t-il expliqué.

Il a notamment cité le taux de productivité qui en moyenne a tourné autour de 7 tonnes à l’ha atteignant meme des pics de 13 tonnes à l’ha durant la contresaison chaude.

Durant cette période, la productivité est plus importante car bénéficiant d’un ensoleillement facilitant la photosynthése des plantes qui se fait plus rapidement, a expliqué M. Diop selon qui en hivernage le taux de productivité moyen a été de 6 tonnes.

Ce qui a permis de faire un bond de 0,5 par rapport à la derniére saison, explique M. Diop.

Parmi les autres facteurs qui ont permis d’atteindre cette production qui donne 220 000 tonnes de riz blanc, le directeur général adjoint de la SAED cite le respect, par les producteurs, des conseils donnés par les techniciens concernant le calendrier cultural. Mais il a aussi surtout évoqué l’engrais ’’urée’’ pour lesquel 300 kg à l’ha sont indiqués.

Les mesures d’accompagnement prises par le gouvernement qui a subventionné les engrais et les semences, ne sont pas non plus en reste, a ajouté M. Diop qui n’oublie pas les mesures prises par la SAED pour amener par des chenaux l’eau jusque dans les périmétres rizicoles.

Les motopompes données gracieusement aux producteurs ont été aussi un des facteurs explicatifs du boom de la production, a-t-il poursuivi avant d’appeler les paysans à payer leurs dettes auprés de la Caisse nationale de crédit agricole (CNCAS).

L’objectif est de leur permettre de pouvoir bénéficier dans les délais d’un nouveau financement pour la campagne de contre saison chaude.

Pour les perspectives, M. Diop signale que la SAED se fixe un objectif de production de 550 000 T de paddy pour 350 000 T de riz blanc en 2009. Dans cette optique, elle a considérablement augmenté les surfaces aménagées qui vont atteindre 90 000 ha contre 70 000 ha.

Pour cela, souligne-t-il, ’’l’Etat a mis à notre disposition 3 milliards 300 millions qui ont permis de creuser beaucoup de chenaux et assurer l’entretien des axes hydrauliques du Gorom Lamsar’’.

Tous ces efforts consentis auront bientot des répercussions sur le prix, selon le directeur général adjoint de la SAED qui demande aux populations de patienter pour voir, dans un ou deux ans, l’applicatio de prix raisonnables.

’’Le riz local, aujourd’hui, est plus compétitif que le riz local et la hausse progressive des productions ne fera qu’accentuer ce phénoméne’’, a estimé M. Diop.

A ce propos, il a rappelé que le Sénégal a un programme d’autosuffisance en riz à l’horizon 2015. Ce programme s’intégre dans le cadre global de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (GOANA).

Des recherches sont en cours pour mieux organiser la fiière de commercialisation et mettre fin aux spéculations, souligne M. Diop, ajoutant que les intermédiaires ont tendance à appliquer des prix selon leurs intérets sans tenir compte des réalités du cout de production.