A l’issue de la cinquième revue de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) en faveur du Sénégal, le Fmi table sur une croissance de 4% en 2013. Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) vient d’achever la cinquième revue des résultats économiques du Sénégal dans le cadre du programme appuyé par l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe). Il en ressort que l’activité économique du Sénégal a repris en 2012 et que les perspectives sont bonnes. En effet, selon les estimations, la croissance atteindrait 3,5 % (en 2012) notamment du fait d’un rebond de l’agriculture. Et d’après les projections, elle devrait être portée à 4 % en 2013, tandis que l’inflation a été réduite à 1,4% et devrait rester maîtrisée.
D’après le communiqué du Fmi, tous les critères d’évaluation pour la fin de 2012 ont été satisfaits. Ainsi, en dépit de fortes moins values des recettes, l’objectif du déficit budgétaire de 5,9 % du Pib a été respecté grâce a une ferme maîtrise des dépenses. De même, le plafond indicatif sur la part de la valeur des marchés publics de gré à gré a été dépassé d’une marge relativement faible en septembre et en décembre 2012. Cependant, la mise en œuvre des réformes structurelles a enregistré des « progrès mitigés ». « Le guide d’évaluation des investissements publics a été finalisé et le nouveau code fiscal est entré en vigueur en janvier 2013 comme prévu. Les informations sur les transactions foncières de l’État en 2012 ont été publiées avec un léger retard. Le recensement des comptes bancaires — une mesure cruciale pour établir un compte unique du Trésor — a été achevé mais a pris un temps plus long que prévu ».
Toutefois, la situation budgétaire subit des pressions imputables à des facteurs exogènes (en particulier, la situation au Mali) et au coût élevé des subventions énergétiques. « C’est pourquoi il est envisagé de ralentir légèrement le rythme de réduction du déficit budgétaire envisagé pour 2013 (un déficit de 5,3 % du Pib, au lieu de 4,9 %) pour tenir compte de l’impact des chocs exogènes ». Toujours, selon le communiqué, une nouvelle émission euro-obligataire devrait ainsi avoir lieu pour combler l’écart de financement et réduire le recours au financement à court terme sur le marché régional. Pour le Fmi, le maintien de l’objectif de ramener le déficit budgétaire en dessous de 4 % du Pib d’ici à 2015 est essentiel pour préserver la viabilité à long terme de la dette et rétablir les marges de manœuvre budgétaire.
En outre, il est essentiel de réformer l’Etat pour assurer la viabilité budgétaire, estime le Fmi qui prône la réforme du secteur énergétique (lire encadré). Les subventions énergétiques, un fardeau sur le budget Les subventions énergétiques, jugées couteuses, font partie des facteurs pesant lourdement sur la situation budgétaire du Sénégal, estime le Fonds monétaire international. De l’avis de l’institution financière internationale, la réforme du secteur énergétique est une composante clé de la promotion du développement du secteur privé et de l’amélioration du climat des affaires. Rien qu’en 2012, le soutien direct et indirect à la Senelec a dépassé 2,5 % du Pib. Mais « ces subventions mal ciblées sont un fardeau pesant sur le budget, elles évincent les dépenses prioritaires et n’ont pas réussi à placer le secteur de l’électricité sur une solide base financière ».
Cependant, la situation devrait s’améliorer en 2013 grâce à de meilleures combinaisons de la production énergétique, mais elle continuera de peser lourdement sur le budget, note le communiqué, qui recommande d’accélérer la mise en œuvre des réformes du secteur de l’électricité.
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Mane Moussa
En Juin, 2013 (08:41 AM)Participer à la Discussion