Entre le Sénégal et les Etats-Unis, la coopération bilatérale, qui va boucler ses 50 ans en 2011, aura connu une expansion régulière qui doit culminer cette année. La revue annuelle, qui s’est achevée hier, a formulé des recommandations pour une bonne exécution du portefeuille Usaid/Mcc qui devrait atteindre 1 million de dollars Us.
Réaménager ou approfondir les résultats et les objectifs stratégiques à réaliser et lever les principales contraintes à l’exécution satisfaisante des projets », tel est le but de la revue annuelle conjointe du programme de l’Usaid. L’exercice portant sur l’année 2009 a été bouclé hier à Ngor Diarama, en présence de la directrice de Cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, Mme Néné Mboup Dieng, représentant le ministre l’Etat Abdoulaye Diop, de M. Kjay T. Smith, le chargé d’Affaires de l’ambassade, et de M. Kévin J. Mullally, directeur de l’Usaid.
Après une journée d’échanges, face aux représentants des différents ministères concernés, ces hauts responsables ont salué le volume et la qualité sans cesse croissante dune coopération lancée en 1961 et qui a atteint environ 92,482 millions de $Us (plus de 45 milliards FCfa). Exceptionnellement en raison d’un regain d’engagement en faveur de l’agriculture, pour répondre à l’initiative du président Obama contre la faim dans le monde (‘Feed the future ‘), l’année en cours a enregistré une augmentation de 78 % par rapport à 2008, ce qui en fait « l’une des coopérations les plus importantes dans le continent », selon M. Jay Smith, répondant aux journalistes à l’issue de la cérémonie. Le diplomate a également estimé que « l’année 2010 constitue un tournant important de cette expansion depuis 2005 », et un soutien accru sera apporté à la mise en oeuvre du Programme national d’investissement agricole (Pnia) qui s’inscrit dans le Ppdaa du Nepad et de la Cedeao. Il a été souligné en outre que le taux de décaissement de l’Usaid Sénégal est en hausse depuis 2006 pour atteindre 72 % en 2009. Un objet de fierté pour tous, d’autant que c’est « l’un des plus élevés enregistrés dans notre coopération bilatérale », ajoute Mme Dieng. Cette dernière est revenue sur les différents volets de cette assistance couvrant également la lutte contre la pauvreté, l’éducation et la santé pour (l’atteinte des Omd en 2015), mais aussi la paix en Casamance qui reste au cœur de ce partenariat, sans oublier le soutien à la croissance économique à travers l’amélioration constante de l’environnement des affaires et le renforcement du secteur privé et des accords Ppp. Nonobstant, des contraintes restent à lever, comme l’a souligné M. Mullaly lors du point de presse. Le Directeur de l’Usaid en a listé un certain nombre pour y trouver des solutions, notamment dans l’éducation, les problèmes d’accès, de qualité et d’efficacité. Autant de raisons qui font qu’après avoir salué la hausse de l’aide américaine (Usaid et Mcc) qui portera le montant total à 1 milliard de dollars dans les cinq prochaines années, le chargé d’Affaires Jay T. Smith explique que « le gouvernement des Etats-Unis et les citoyens américains vont exiger de la transparence et de la responsabilité », afin que les ressources atteignent les bénéficiaires ciblés ». Mme Mboup a, par conséquent, exhorté les parties « à faire en sorte que toutes les recommandations formulées soient mises en œuvre ».
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