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Economie

ABABACAR LAYE SECK ADMINISTRATEUR DES ENTREPRISES : « Avec les énergies renouvelables, le Sénégal sera à l’abri de turbulences énergiques »

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ABABACAR LAYE SECK ADMINISTRATEUR DES ENTREPRISES : « Avec les énergies renouvelables, le Sénégal sera à l’abri de turbulences énergiques »

Ababacar Laye Seck veut contribuer à la résolution de la crise énergétique de son pays. Avec son projet des énergies renouvelables, le Sénégal sera à l’abri de turbulences énergiques dit-il. Et si cela est réalisé, soutient-il, la croissance du Sénégal sera positive à deux chiffres significatifs et raccourcir les délais du Millenium Challenge Account. C’est pourquoi il attire l’attention des autorités sur cette alternative. «Il n’y a rien de sorcier», précise M. Seck, affirmant que tout ce qui va entrer dans la composition de la machine se trouve sur place.

Le Matin :

M. Seck, pouvez-vous nous décliner votre identité ?

Je m’appelle Ababacar Laye Seck. J’ai fait l’administration d’entreprise en France dans les années 80. Je suis consultant-administrateur d’entreprise. Je suis aussi assistant au Pdg de la F.A. Corporation. Je suis membre de la Coopérative multifonctionnelle "Niaxx Jarinu" en même temps chargé de mission à l’Ong Association des Artisans Sénégalais (Adas) et secrétaire exécutif de la Confédération Paysanne Sénégalaise (C.p.s) et enfin Secrétaire administratif de «Convergences».

Tout en présentant votre projet, pouvez-vous nous expliquer un peu le mécanisme, c’est-à-dire les fonctionnements ?

Le projet concerne la production de courant électrique à partir du passage des véhicules sur des pédales fixées sur la chaussée de la route. C’est le simple principe de fonctionnement d’une montre. Les machines initialement fabriquées utilisent le charbon, le pétrole, le vent ou l’atome ; ce qui pose le problème de pollution, d’approvisionnement ou de sécurité civile. Or la machine, objet de la présente innovation, est constituée d’un ensemble de systèmes mécaniques et s’inscrit dans le domaine d’application des énergies renouvelables.

Pouvez-vous aller un peu plus dans les détails ?

La machine est composée d’une pédale incrustée dans la chaussée de la route. Solidaire de ce pédalier, on fixe un levier auquel est couplé une pompe à air. Une première batterie de réservoirs à air comprimé est reliée à un premier volant chargé d’actionner par l'intermédiaire d’une seconde batterie de réservoirs à air comprimé un second volant. Sur ce dernier, on fixe la dynamo qui fournira le courant électrique dont on a besoin.

Récemment, le Sénégal a abrité la conférence internationale ayant réuni plus de 500 participants à Dakar. A l’issue de cette rencontre, les acteurs ont recommandé la hausse des investissements dans le domaine des énergies renouvelables de moins d’un milliard de dollars Us par an à 10 milliards de dollars d’ici 2014. Est-ce que cela peut résoudre le problème ?

Si les recherches sont orientées dans le bon sens. C'est-à-dire en optant par exemple pour les énergies électriques dont la prodution n'a pas d'effet négatif sur l'environnement. Si ces acteurs peuvent faire un peu plus que les 10 millards de dollars Us, ce serait beaucoup mieux.

Vous parlez des énergies renouvelables au bénéfice de la population, mais est-ce qu’on peut avoir le nombre ciblé ?

Justement, ces énergies renouvelables concernent les agglomérations. C’est pour vous dire que les machines destinées à produire du courant électrique seront placées dans les agglomérations. De préférence là où passent les véhicules. Il se peut qu’on les installe en zone rurale, mais là on redimensionne le collecteur, les parties principales pour collecter l’énergie mécanique des véhicules qui passent sur les pédaliers seront plus puissantes pour supporter les gros camions. Par exemple là où passe une vingtaine de camions par jour. À Dakar par exemple, on utilise les routes nationales ; il en sera peut- être de même en banlieue. Concernant la construction, la partie principale de la chaussée ne sera pas touchée. Il faut avoir deux voies parallèles. Une première voie serait pour l’approvisionnement le matin entre 7 heures et 9 heures et la deuxième voie entre 13 heures 17 heures. Nous allons faire une jonction entre les deux parties. Cela peut couvrir 20 000 à 200 000 habitants.

Depuis quand vous traînez avec votre projet ?

Oh ! Franchement, c’est un vieux projet. Je l’ai élaboré depuis les années 1981-1982. En fait, quand j’ai demandé un brevet à l’Imp de Paris, j'ai reçu comme réponse les responsables de cet institut m’ont dit que cette tendance semble être mécanique et que l’idée d’invention n'est donc pas retenue ; que c’est une innovation.

Avec la crise énergétique, comment allez-vous faire en réalité pour apporter la solution ? Surtout pour ce qui concerne le cas du cas du Sénégal.

Ce qui est important dans ce projet, c’est que la matière première est «gratuite». Donc tant que les véhicules rouleront ici au Sénégal et surtout dans les grandes villes, le projet sera viable.

De quelles matières premières s’agit-il ?

Le passage justement des véhicules qui vont produire de l’énergie mécanique. Ces collecteurs qui permettent de fournir du courant sont installés sur les chaussées, partout où passent les véhicules. Lorsque la voiture passe sur le collecteur, celui-ci s’abaisse et cela permet de transformer l’énergie mécanique en énergie électrique.

Vous avez déjà fait l’expérience ou bien vous avez vu un exemple quelque part ?

Il paraîtrait que le système fonctionne aux Etats-Unis depuis les années 80 et 82, mais je n’ai pas d’autres informations. C’est un système qui n’est même pas compliqué.

Depuis les années quatre-vingt, vous avez ce projet en main, mais qu’est- ce qui bloque le financement, du moins sa mise en œuvre ?

Vous savez, ceux qui ont les moyens n’ont pas l’idée et ceux qui ont l’idée n’ont pas les moyens.

Est ce qu’on peut connaître le coût de projet ?

La réponse est le rapport qualité-prix. Le montant global dépend de la volonté politique compte tenu de la spécificité du modèle à installer. C’est à la volonté politique de solliciter le nombre de kw pour la consommation de la population. A ce moment, il appartiendra au technicien de faire le nécessaire pour satisfaire la demande.

Qu’est ce que cela veut dire ?

Compte tenu du fait que nous aurons la matière première gratuite, il ne s’agira pas de demander de l’argent. Quand tu demandes 100 F pour rendre le même montant, ce n’est pas intéressant. Ce qui est intéressant, c’est que quand une personne te donne 1000 F, que tu lui rendes 10 000 F.

Vous êtes combien sur le projet ?

Le projet est patronné par la coopérative multi- fonctionnelle "Niaxx Jarinu" dirigée par Mme Coumba Fall Ndoye. Nous sommes aux Hlm Nimzat, Villa n° 2673. Il y a quatre ans nous avons montré une maquette que nous avions réalisée au niveau de la Fiara et au niveau du Cices. Mais c’est comme si le projet n’intéressait pas les autorités. Or nous voulons apporter notre contribution pour résoudre le problème de l’énergie.

Est-ce que vous avez contacté le ministère de l'Énergie ?

A part les expositions en public, le courrier que j’ai envoyé au Premier ministre d'alors date du 10 novembre 2006. Après je n’ai pas suivi. C’est vrai, nous offrons une opportunité technique au Président de la République pour faire baisser les prix des denrées de première nécessité, au moins celui du pain à la joie des "ngueyène et ndiawène".

Avant de trouver un financement, est-ce que vous avez prévu un fonds de roulement ?

Pour le moment, je n’ai contacté aucun bailleur de fonds. Mais je sais que ces bailleurs de fonds doivent dire que nous avons un projet intéressant. C’est comme si le Sénégal avait découvert le pétrole.

Est-ce que vous avez pris contact avec l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve du Sénégal qui œuvre aussi dans ce domaine ?

Je ne voudrais pas aller trop vite parce quand tu envoies un projet n'importe où, il arrive très souvent qu'on le reprenne sous une autre forme.

Avez-vous déjà consulté les gens compétents dans le domaine pour plus de crédibilité du projet ? Autrement dit, quels sont les ingénieurs qui ont vu le projet ?

Nous sommes en train de prendre contact avec l’ancien directeur de la Snti, Souleymane Dème, un autre ingénieur M. Omar Bèye, un architecte dessinateur, M. Fall Pascal et un oncle à moi M. Amadou Bâ.


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