Actualité économique internationale du mercredi 22 avril 2015

-CONAKRY-La Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) annonce la mise en circulation à compter du 11 mai prochain, d’une nouvelle coupure de 20 000 francs guinéens, soit moins de 2 000 francs CFA, destinée, explique l'institution financière, à faciliter les transactions commerciales de gros montants.

-OUAGADOUGOU-Les acteurs des industries cotonnières et textiles de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) veulent relancer leurs activités, à travers la refondation de l’Organisation professionnelle des industries cotonnières et textiles des pays membres (OPICT), a appris APA auprès de ses responsables.

-PARIS- Les taux d'emprunt des pays du Sud de la zone euro, dont la Grèce, se sont détendus mercredi sur le marché obligataire, dans une séance très peu animée.

"L'écart se resserre peu à peu entre les taux des pays du coeur et les périphériques, après avoir grandi en fin de semaine dernière en raison de craintes sur la Grèce", souligne Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis.

"S'il y a un accord sur la Grèce, la tendance pourrait continuer à être positive pour les pays périphériques", selon lui. A 16H00 GMT, le taux de l'Espagne s'est détendu à 1,372% (contre 1,450%) sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Par ailleurs, celui de l'Italie a fini à 1,392% contre 1,452%. Le taux de la Grèce s'est quant à lui fortement détendu à 12,849% (contre 13,641%).

La journée a été dépourvue de tout indicateur économique notable et les investisseurs sont restés concentrés sur la Grèce. "Mise à part la Grèce, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent", confirme M. Regnat. Les nouvelles en provenance d'Athènes sont quant à elle plutôt rassurantes et ont contribué à la bonne tenue du marché obligataire.

-LONDRES- L'euro baissait légèrement face au dollar mercredi, lesté par les craintes persistantes d'un défaut de paiement de la Grèce, mais le billet vert restait tout de même affaibli par la possibilité d'une hausse de taux aux États-Unis plus tardive qu'espéré. Le franc perd du terrain.

Vers 16H00 GMT, la monnaie unique européenne valait 1,0723 dollar, contre

1,0735 dollar mardi vers 21H00 GMT.

La devise européenne tentait de se reprendre face à la devise nippone, à 128,62 yens contre 128,42 yens mardi. Le dollar repartait à la hausse face à la monnaie japonaise, à 119,95 yens contre 119,63 yens mardi. "Le dollar est sur la défensive ces derniers temps" du fait des "incertitudes sur le calendrier de la première hausse de taux de la banque centrale (américaine) cette année", observaient les analystes de Crédit Agricole.

-LONDRES-Les cours du pétrole hésitaient en fin d'échanges européens mercredi, après une nouvelle hausse des stocks de brut américains aux États-Unis, tiraillés entre une baisse de la production américaine et une offre qui demeure surabondante.

Vers 16H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 62,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 59 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 35 cents à 56,26 dollars.

Les cours du pétrole ont rebondi juste après la publication des statistiques du département américain de l'Energie (DoE), malgré une nouvelle hausse des réserves de brut aux États-Unis, grâce notamment à une légère baisse de la production du pays.

Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 17 avril, les réserves de brut ont augmenté de 5,3 millions de barils, à 489 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg attendaient une progression de 3,2 millions.

Des statistiques à caractère plutôt baissier, si l'on considère la surabondance d'offre qui domine les marchés depuis la mi-juin.

-BUENOS AIRES- Le gouvernement argentin a levé mardi 1,415 milliard de dollars en obligations, une opération contestée par l'un des fonds d'investissement américains avec lequel il est en conflit depuis des mois sur le règlement de sa dette.

Nous avions reçu des offres pour 1,878 milliard de dollars, c'est-à-dire 3,7 fois le montant prévu de 500 millions, a indiqué la secrétaire d'Etat aux Finances dans un communiqué, précisant que les fonds levés serviront à la construction de logements.

Mais l'un des fonds en conflit avec Buenos Aires, NML Capital, a contesté l'opération, soulignant qu'il s'agit d'une transaction très inhabituelle qui pourrait violer le jugement prononcé contre l'Argentine par le juge new-yorkais Thomas Griesa.

Le juge Griesa avait bloqué en juillet dernier le paiement de 539 millions de dollars dus aux créanciers de l'Argentine, ce qui avait conduit les agences de notation à placer le pays en situation de défaut de paiement partiel.

-PARIS- L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé mercredi d'un cran les notations des dettes à court et long termes d'ENI, le géant italien des hydrocarbures, en raison d'une baisse prévue de sa trésorerie, assortissant néanmoins sa décision d'une perspective stable.

ENI devrait continuer à afficher une importante trésorerie négative en 2015 et 2016 dans un environnement concurrentiel en termes de prix pétroliers et ce malgré les actions de la direction pour maîtriser les dividendes et réduire les dépenses en capital, a estimé l'agence de notation dans un communiqué.

Standard and Poor's indique avoir abaissé d'un cran les notes d'endettement à long terme, de A à A-, et à court terme, de A-1 à A-2. La baisse de trésorerie signifie que les mesures d'ENI en termes de crédit sur les deux prochaines années n'atteindront pas les critères exigés par la notation A, a justifié Standard and Poor's.

-NEW YORK-Les cours du pétrole ont baissé mercredi à New York mais progressé à Londres, après des informations mitigées du ministère de l'Energie américain indiquant que les stocks de brut ont encore augmenté aux Etats-Unis alors que la production nationale a diminué.

Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a perdu 45 cents à 56,16 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

En revanche à Londres, le baril de Brent pour livraison en juin a progressé de 65 cents, à 62,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Les données fondamentales sont mauvaises et pèsent sur le marché, a déclaré Gene McGillian, chez Tradition Energy, vu l'énormité des stocks de brut et la croissance continue de la production mondiale.

Rien qu'aux Etats-Unis, les stocks de brut ont battu un douzième record consécutif durant la semaine achevée le 17 avril, selon les chiffres du gouvernement américain. Ils ont même progressé plus que prévu, à hauteur de 5,3 millions de barils alors que les analystes interrogés par l'agence

Bloomberg attendaient en moyenne 3,2 millions de barils.

Malgré tout les cours du WTI ont d'abord progressé à l'annonce des chiffres publiés par le ministère (DoE), qui recelaient aussi quelques bonnes nouvelles: d'une part les stocks d'essence ont reculé deux fois plus que prévu, à hauteur de 2,1 millions de barils, et surtout, pour la troisième fois en quatre semaine, la production a reculé.