Après le bouclage du financement du plan Takkal, l’Etat se tourne vers la sécurisation de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers.A cet effet, trois banques locales viennent de signer avec Senstock une convention de 32 milliards de francs Cfa pour lui permettre d’augmenter ses capacités.
Un pool de 3 banques de la place vient d’accorder à la Sénégalaise de stockage (Senstock) un financement de 32 milliards de francs Cfa pour lui permettre de développer ses infrastructures et de sécuriser l’approvisionnement du pays en produits pétroliers. L’obtention de ce prêt, signé hier devant le ministre en charge de l’Energie, Karim Wade, permet à Senstock de rentrer résolument dans la phase finale de sa mise en place et de s’engager dans la phase active de sa mission. ‘Ce prêt de 32 milliards de francs Cfa, dont 15 milliards par la Société générale de banques au Sénégal (Sgbs), 10 milliards par la Banque islamique du Sénégal (Bis) et 7 milliards de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis) a permis de réaliser les investissements de stockage et de financer un certain nombre de travaux complémentaires’, déclare le directeur général de Senstock, Abdoulaye Ndiaye. En effet, selon ce dernier, ces investissements sur le stockage représentent 164 mille m3 de capacité de stockage, répartie sur 18 réservoirs, des postes de chargements produits allant de 1 à 4 bras de chargement selon le produit, des pomperies de produits allant de 80 à 200 m3/h, entre autres.
‘Ces moyens de chargement permettent aujourd’hui d’arriver à des pointes de 150 camions par jour pour une moyenne journalière de 80 camions chargés’, renchérit Ndiaye. Pour qui cet important projet de Senstock, qui prend ainsi forme, est la convergence de plusieurs volontés. D’abord, dit-il, il émane d’une vision du gouvernement du Sénégal qui, il y a quelques années, avait lancé l’idée de réaliser de grandes unités de stockage afin non seulement d’augmenter les capacités de stockage et de sécuriser l’approvisionnement du pays mais aussi de faire du Sénégal un hub de transit de produits pétroliers pour la sous région ouest africaine. Une vision qui a rencontré l’ambition d’une initiative privée, celle du groupe ‘Distribution de produits métalliques’ (Diprom) dont le président directeur général, Ahmadou Mbacké Sèye, a lancé la construction de la première phase du projet avant d’être rejoint par le groupe Total Sénégal en tant qu’actionnaire et partenaire technique.
Dopée par cette confiance des banques locales, Senstock envisage déjà d’autres projets pour sécuriser davantage l’approvisionnement du pays en carburant avec des coûts d’approche compétitifs. A cet effet, confie son directeur général, elle est en train d’étudier la construction d’un nouveau sea-line de produit blanc pour Senstock pour un montant de 5 à 6 milliards de francs Cfa en partenariat avec la Société africaine de raffinage (Sar). Cela, après avoir déjà acquis la Société de produits pétroliers (Spp) qui a une capacité de 130 mille m3. Ce qui fait qu’elle dispose, dans son giron, de 300 mille m3 de capacité de stockage, correspondant à 35 jours de stockage par rapport aux besoins du pays.
Interpellé sur la présence de l’Etat dans le capital de Senstock via la Société africaine de raffinage qui y détient 20 % contre 65 % pour Diprom l’actionnaire majoritaire et 15 % pour Total Sénégal, Karim Wade note que la participation de la Sar dans cette entreprise est une participation stratégique qui vise à assurer la fluidité et une parfaite indépendance en disponibilité du produit sur l’ensemble du territoire national. ‘L’Etat souhaite que la Sar reste actionnaire de Senstock parce qu’elle n’a pas vocation de se substituer au projet privé’, dit le ministre.
Qui estime que la convention signée avec ce pool bancaire permet de retirer une épine dans le secteur. ‘Cette convention nous permet de sécuriser l’approvisionnement du pays en gaz durant le mois de Ramadan. Nous avons déjà sécurisé 16 mille tonnes de gaz pour toute la période du Ramadan. Nous avons 4 mille tonnes sur le territoire national, 3 200 tonnes sont en train d’être déchargées d’un bateau, nous déchargerons 4 mille tonnes demain (aujourd’hui, Ndlr) et le 18 août nous allons décharger les 4 mille tonnes supplémentaires’, soutient Karim Wade.
8 Commentaires
Moi
En Août, 2011 (04:07 AM)Mandela Sow
En Août, 2011 (06:00 AM)Siga Diouf
En Août, 2011 (07:36 AM)Ali
En Août, 2011 (07:37 AM)Arrêtez ces conneries nous voulons du concret mais pas des discours.
A bon entendeur......
Sangsue
En Août, 2011 (10:25 AM)Lagaffe
En Août, 2011 (11:09 AM)Mamanne
En Août, 2011 (12:14 PM)Je ne sais pas trop si je me trompe ou pas. Mais il y a maintenant quelques moments j'ai fait un constat qui m'a vraiment fait réfléchir. Je suis de Ziguinchor et presque tous les mois je suis à Dakar pour des raisons professionnelles. Pendant que la bombonne de 12Kg se vendait à 6 000f cfa à Dakar, elle coutait 12 000f cfa à Ziguinchor. Un produit géré ou non par les hydrocarbures du pays qui passe du simple au double d'une Région à une autre pendant que le carburant à la pompe est partout pareille. Quelle explication donner à ce fait? Je voulais m'adresser aux autorités de notre pays ou encore aux autorité du Sénégal. Qu'ils nous disent de façon claire et nette. Sommes nous tous Sénégalais? Ziguinchor reste-elle encore une région du Sénégal oui ou non? Pour quoi faire payer au ziguinchorois le gaz comme s'ils étaient des étranger dans ce pays? De nos jour la bombonne a déjà atteint 15 000f cfa. Alors MM les membres de l'administration répondez.
Serviteur
En Août, 2011 (12:49 PM)Participer à la Discussion