Le président sénégalais Macky Sall devant la centrale solaire de Bokhol, qui revendique aussi le statut de la plus grande installation solaire d’Afrique de l’Ouest.
Après le coup d’envoi en mai de la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest, Senergy, Proparco renouvelle son engagement en accordant un prêt de 18 ,4 millions d’euros et en prenant un rôle d’arrangeur pour financer la construction et l’exploitation d’une seconde centrale photovoltaïque de 30 MWc au Sénégal.
La centrale solaire « Senergy », lancée en mai 2016 et dont l’inauguration est prévue au deuxième trimestre 2017, était jusqu’alors la plus grande d’Afrique de l’Ouest. Proparco était le principal financeur du projet et seul prêteur en dette. En investissant dans le nouveau projet «Ten Merina», Proparco confirme son engagement en faveur du développement de la filière énergie solaire en Afrique. La centrale sera située à proximité de la première, dans la commune de Merina Dakhar, à 120 Km au nord-est de Dakar.
Ten Merina présente les mêmes caractéristiques que Senergy : une capacité de 30 MWc le recours aux mêmes technologies et l’association du savoir-faire de spécialistes français dont la société d’investissement Meridiam et Solairedirect (Engie). Au-delà de la construction de la centrale et de son exploitation sur 25 ans, le projet prévoit également la construction des infrastructures de connexion au réseau pour le compte de l’acheteur public sénégalais Senelec.
Seules différences avec Senergy : la construction sera assurée par le spécialiste français et co-actionnaire du projet, Eiffage, qui interviendra également aux côtés de Solairedirect en phase d’exploitation pour assurer la maintenance. La durée de construction sera également raccourcie (10 mois au lieu de 12, grâce aux acquis d’expérience et à la mobilisation d’un plus grand nombre d’ouvriers sur le site) et le bailleur belge BIO participera au financement.
Le projet a été initialement développé par Tenergie, société française qui exploite une centaine de centrales solaires et éoliennes. Fin 2015, la société de projet a été vendue à Eiffage, qui a continué son développement et s’est associée à Meridiam pour bénéficier de son expérience sur Senergy et finaliser le bouclage financier et la levée des fonds. Fort de la collaboration réussie sur Senergy, Meridiam a sollicité Proparco pour arranger le financement de ce nouveau projet.
Le coût total du projet s’élève à 43 millions d’euros, dont 34,4 millions financés en dette sur 18 ans. Proparco accorde un prêt de 18,4M€ et a également permis de boucler le plan de financement en syndiquant le reste des besoins en dette auprès de BIO, l’institution de développement bilatérale belge, qui a accordé un prêt de 16M€ aux mêmes conditions financières que Proparco.
Confirmation des engagements pris à la COP 21
Après Senergy, ce nouveau projet confirme la dynamique de diversification du mix énergétique sénégalais qui restait jusqu’alors très largement tourné vers les combustibles fossiles (90 % du mix) et la volonté du Sénégal de traduire ses engagements pris à la COP 21 en décembre 2015. La nouvelle centrale permettra en effet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 33 290 tonnes de CO2 par an en remplaçant directement des unités de production à base de fioul.
Ce nouveau projet solaire prend tout son sens dans un pays qui dispose d’une irradiation abondante et constante. Il permettra de développer l’offre énergétique du Sénégal et de fournir en électricité, à moindre coût de production, l’équivalent de la consommation annuelle de 228 311 habitants.
8 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2016 (16:56 PM)Merci président
Anonyme
En Décembre, 2016 (16:56 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (17:08 PM)Le Critique
En Décembre, 2016 (17:30 PM)Mais à Bokhol et Ter Merina, dont on parle et en projet, ces centrales occupent des surfaces au sol énormes, et pour des dizaines d'années , d'où ma question d'un ignorant en la matiere: n'y a t'il pas moyen, sans risque bien entendu, sans endommager évidemment les installations, d'exploiter aussi ces sols, en y faisant quoi? je n'ai aucune idée, mais il faut peut y réfléchir, peut être des champs de "nana", de fraises, à la technique du goutte a goutte.
Peut être qu'il n'y a rien a faire, mais cherchons quand même et d'abord.
Anonyme
En Décembre, 2016 (20:02 PM)Latdior2012
En Décembre, 2016 (22:29 PM)Agence française de développement (AFD)
BNP Paribas
BPCE (Banque Populaire et Caisse d'Epargne)
Caisse des Dépôts et Consignations
Coface
Crédit Agricole
Natixis
Société Générale
Aga Khan Fund...
Banque Marocaine du Commerce Extérieur
Bank of Africa (qui malgré son nom n'est pas un baque appartenant aux Africains)
BOAD
Corporación Andina de de Fomento (Groupe Bank de développemtn de l'Amérique du Sud)
Banque de Développement d'Afrique du Sud
DEG - German Investment Corporation
Buygues
Bolloré Logistics
DMC
GDF-Suez
Locatom
Saur International
Siph
Socotec International
Somdiaa
Veolia Environnement
Xavier de Bayser
Amundi AFD Avenirs Durables
Natixis Solidaire
Comme vous le voyez, il n'y a presque pas de Sénégalais dans le montage. Les Africains y sont rélégués aux rôles secondaires. Surtout, les remboursements dans les 15-20 ans qui viennent iront payer des dividendes et les retraites de tous ces financiers et leurs peuples. Nos dirigeants ne sont que des figurants dans cette combination. Pauvres de nous!!!
Anonyme
En Décembre, 2016 (07:58 AM)DANS LA PLANIFICATION DE LA REALISATION DES CENTRALES PHOTOVOLTAIQUES , LA CASAMANCE N'EST CITEE NULLE PART .
Anonyme
En Février, 2017 (09:45 AM)Participer à la Discussion