Le représentant résidant du Fonds monétaire international, Boileau Loko, n’en est pas convaincu. Il ne partage pas du tout l’avis des autorités, dont le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, ou encore le Directeur de la Prévision et des Etudes économiques, Pierre Diouf, qui estiment que le taux de croissance de 6.5% en 2015, est une conséquence directe de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent.
«La vraie première année de mise en œuvre du Pse c’est l’année 2015.
On a une amélioration du taux de croissance économique qui est passé de 4.3% en 2014 à 6.5% en 2015», a déclaré le Directeur général de la Dpee, ce vendredi, lors du Point économique, organisé par ses services. Son ministre de tutelle, Amadou Ba, en marge, avait ajouté: «Avec la mise en œuvre du Pse depuis 2015, nous constatons, du point de vue des résultats macroéconomiques, des performances très appréciables, reconnues par toute la communauté internationale. Premièrement la croissance. Je pense qu’il y a des indicateurs clés pour mesurer les progrès d’un pays.
Et aujourd’hui la communauté internationale s’accorde sur le critère dit ‘‘taux de croissance’’. Le Sénégal a atteint en 2015 un taux de croissance de 6.5% tiré par l’agriculture et le secteur secondaire. Sur l’agriculture il y a certainement la pluviométrie mais il y a surtout les mesures prises par le gouvernement pour avoir une production beaucoup plus importante». Position que ne partagent pas du tout l’ancien ministre du Budget, Ibrahima Sarr et le représentant-résident du Fmi au Sénégal.
«On ne peut pas encore nécessairement attribuer la croissance au Pse»
Le Premier, au terme de la conférence du Directeur de la Dpee, n’a pas caché son étonnement: «C’est trop tôt de faire le bilan du Pse. Je parle en tant qu’ancien ministre du Budget. On sait comment fonctionnent les choses. Au Sénégal on ne peut pas faire de choc sur l’investissement et avoir un effet sur l’économie en deux ans. Ce n’est pas possible». Il sera très vite rejoint par Boileau Loko. «Je suis d’accord avec l’ancien ministre du Budget. On ne peut pas encore aujourd’hui nécessairement attribuer la croissance au Pse. En tout cas totalement au Pse. C’est encore trop tôt pour faire directement le lien», a déclaré Boileau Loko. Il a exhorté les autorités à maintenir un tel niveau de croissance et la bonne réputation du Sénégal sur le marché international. «Il faut agir. Il ne faut pas seulement réagir. Il faut prévenir. Il faut innover, il faut de l’initiative, il faut promouvoir les Pme», a-t-il invité l’Etat Sénégalais qu’il appelle à matérialiser les réformes nécessaires, à mettre le secteur privé dans les conditions favorables à la création accrue de richesses, à miser sur les meilleurs investissements qui impactent l’économie etc.
14 Commentaires
Anonyme Bour Sine
En Juillet, 2016 (12:50 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (13:16 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (14:08 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (15:06 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (15:40 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (15:41 PM)S'il suffisait d'investir en masse pour que la croissance soit immédiate cela se saurait, peu de pays, africains auraient des taux de croissance faibles : il leur suffirait de s'endetter pour augmenter leur taux de croissance et or c'est ce qu'ils font depuis des dizaines d'années souvent pour rien.
Anonyme
En Juillet, 2016 (15:49 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (17:29 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (17:55 PM)Rey
En Juillet, 2016 (18:04 PM)Zerohedge
En Juillet, 2016 (18:12 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (18:28 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (19:08 PM)La société Great Wall Motors lance au titre de l’académie
2016-2017
un recrutement en recherchant des gents qui ont au moins un diplôme
scolaire et autre diplôme pour travailler dans cette société. Apres
vos inscription Certain papiers sont à fournir gratuitement au postulant de
cette année comme : le billet d'avion aller-retour, carte de séjour,
hébergement et l'aide pour sont visa (Pays de provenance-ANGLETTERRE
LISBURN).Contacter le chef représentant pour votre inscription :
[email protected]
http:// lisburgreatwall.onlc.eu
Pse Amélioré
En Juillet, 2016 (22:19 PM)Dans certains pays, les autorités utilisent deux types de mesure :
1-Une variété d’indicateur permettant de mesurer la production matérielle : PIB ;
2-L’indice de progrès social (IPS) est probablement l’indice le plus évolué -et le plus complet qui existe, en raison de la grande variété des indicateurs qui le constituent. L’IPS évalue le bien-être humain et le progrès social en fonction d’une multiplicité d’indicateurs qui mesurent d’une part, le degré de réalisation des besoins humains fondamentaux (nourriture, logement, sécurité des personnes, etc.) et d’autre part, les fondements du bien-être (accès à l’information et aux communications, santé, qualité de l’environnement, etc.); enfin, un troisième volet d’indicateurs qui évalue les opportunités de développement personnel et d’intégration dans une société donnée (liberté d’expression, liberté de réunion, tolérance religieuse, liberté syndicale, tolérance sociale entre citoyens, facilité d’intégration professionnelle et sociale etc.).
L’IPS ne renie aucune de ces sous-indicateurs, tout en insistant sur le fait que sur un total de 53 indicateurs, l’impact d’un seul indicateur perçu comme controversé ou inacceptable est minime sur le calcul de l’IPS et ne doit donc pas être exagéré. On utilise alors des coefficients de pondération pour différencier les besoins selon les pays.
Pour parler du P.S.E, on devrait changer radicalement de paradigmes, en élaborant ou adoptant ce type d’approche, au lieu de parler de croissance du PIB qui ne signifie plus rien du tout. Il faut savoir changer et suivre l’évolution de la pensée économique.
Il faut s’inspirer du ‘’Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social’’ rédigé pour les autorités françaises par Professeur Joseph E. STIGLITZ, Président de la Commission, Columbia University Professeur Amartya SEN, Conseiller de la Commission, Harvard University Professeur Jean-Paul FITOUSSI, Coordinateur de la Commission, IEP
On devrait mettre en place une Commission nationale sur la mesure de nos performances économiques et sociales. C’est devenu une nécessité pour renforcer l’efficacité des politiques publiques.
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