Le Sénégal est appelé à s’entendre avec le Fonds monétaire international (Fmi) sur le rétablissement de l’équilibre budgétaire pour continuer à bénéficier de l’appui des bailleurs. La vice-présidente pour la région Afrique de la banque mondiale, de passage à Dakar, l’a fait savoir à la presse. Revenant sur le déficit budgétaire, Mme Obiageli Katryn Ezekwesili postule que « seule une bonne gouvernance et une gestion transparente permettront d’accéder au développement ».
Mme Ezekwesili a, en outre, ajouté qu’il ne peut pas avoir de développement là où règne la corruption. Ainsi, a-t-elle ajouté, « il faut avoir des mécanismes pour des passations de marchés transparents, des objectifs spécifiques et des indicateurs pour une meilleure gestion des ressources ». Pour remédier à tous cela, Mme Ezekwesili indique que la Banque mondiale va appuyer le gouvernement sénégalais par un programme de renforcement de capacité. « Ainsi on renforcera la capacité du gouvernement afin de moderniser sa gestion financière et technique pour éviter les dérapages budgétaires ».
La vice-présidente pour la région Afrique de la Banque mondiale a dans la même veine ajoutée que « pour éviter ces dépassements, les fonds publics doivent être bien gérés et de façon claire. Il faut une bonne gouvernance de la transparence et une stabilité fiscale ». Rappelant que le Sénégal s’illustrait dans la maîtrise de son budget, Mme Ezekwesili appelle à une stabilité économique vue les déficits fiscaux.
Consernant la lenteur dans le décaissement, elle avance qu’un système de monitoring est mis en place. Revenant sur la crise financière, elle affirme que « si le Produit intérieur brut (Pib) de certain pays baise, l’aide aux développements sera peut-être réduit mais l’Ocde a fait de sorte que les engagements des pays seront respectés ».
Selon elle, « c’est maintenant qu’il faut aider le continent car le déficit a comblé pour le développement des infrastructures en Afrique s’élèvent à 38 millions de dollars Us ». Et de rappeler que l’objectifs de la banque est de promouvoir le développement pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Dans ce cadre, elle a loué les avancées qu’ont connu des pays comme le Ghana dans la lutte contre la pauvreté.
Dans le même sillage, elle a concédé que « grâce à l’appui de la banque mondiale, le Sénégal a enregistré des progrès notamment dans le développant des infrastructures, l’accès à l’eau potable ». Ce pendant, Mme Ezekwesili a précisé qu’il reste beaucoup à faire dans l’éradication de la pauvreté et l’accès au travail. Elle a souligné que « le taux de croissance pour l’Afrique est de 5,5% et pour éradiquer la pauvreté il faut un taux qui tourne autour de 7% ».
Dans le domaine agricole, la vice-présidente pour la région Afrique de la banque mondiale affirme que la banque va restructurer des projets pour qu’ils puissent être en phase avec le projet du gouvernement Sénégalais. Pour le volet agricole du Nepad, la Banque mondiale compte investire actuellement 400 millions et un milliard de dollars d’ici 2010. Et 50 pour cent du budget de l’Aid sont alloués a l’Afrique. S’agissant la question de la dette intérieure, elle révèle que le ministre de l’économie et des finances a assuré qu’un plan de réduction de la dette est mis en place et que le gouvernement accordera une priorité au remboursement de l’argent dû aux entreprises.
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