A la date du 28 juin 2009, sur un objectif de 50 mille tonnes base coque, plus de 30 mille tonnes (38 008 exactement) ont pu être reconstituées et mises en place. Et les cessions portent sur 22 431 tonnes contre les 13 856 enregistrées la semaine dernière. Des opérations qui portent à 46,08 % le taux de mise en place contre 64,51 % enregistré la semaine dernière. C’est ce que révèle la Commission nationale en charge de la supervision du contrôle des opérations de mise en place et de cession des intrants agricoles qui faisait face à la presse hier pour rendre compte de ses tournées à l’intérieur du pays. Une tournée intervenue au moment où les travaux de préparation des sols se poursuivent par endroits, à travers les opérations de débroussaillage des champs de culture, de défrichage, de nettoyage et de brûlis.
Selon la Commission nationale qui a aussi sous son contrôle le suivi des campagnes agricole et de commercialisation, si la mise en place des facteurs de production, c'est-à-dire semences et engrais, est en cours et à un rythme très élevé, il n’en est pas de même pour les cessions qui, aux yeux de ses membres, restent encore timides, à l’exception de l’arachide dont la cadence de vente reste satisfaisante (jusqu’à 89 % dans certaines régions comme Diourbel). Une performance que les membres de la commission imputent à la disponibilité des prix des cessions des intrants subventionnés. Toutes choses qui font dire au docteur Macoumba Diouf, coordonnateur national de la commission, et à ses collègues que la mise en place et la cession des semences se déroulent de manière rassurante.
Par ailleurs, le docteur Diouf et son équipe se félicitent de l’installation sur toute l’étendue du territoire national des comités de supervision, de contrôle et de suivi des opérations de mise en place et de cession des intrants et du matériel agricole, conformément à la lettre circulaire du ministre de l’Agriculture et de la Pisciculture. Seule ombre au tableau, dans la plupart des régions, aucun stock de fongicide n’est encore disponible pour le traitement des semences d’arachide.
Pour ce qui concerne les programmes spéciaux, la Commission nationale en charge de la supervision du contrôle des opérations de mise en place et de cession des intrants agricoles renseigne que la mise en place des intrants de certains d’entre eux a déjà démarré et se poursuit normalement. C’est le cas du manioc dont le programme bénéficiera, pour la sixième année consécutive, du soutien de l’Etat avec d’une part la mise à disposition de 50 millions de tiges, soit l’équivalent de 25 mille hectares à planter, et d’autre part, la prise de mesures incitatives à travers la subvention (55 à 66,6 %) pour faciliter l’accès aux intrants pour cette spéculation. Par contre, le programme Jatropha Curas ou tabanani reste confronté à la rareté de son matériel végétal.
TOURNEE DU CNCR : La Commission fustige la démarche
Au moment où la Commission nationale de supervision du contrôle des opérations de mise en place et de cession des intrants agricoles de distribution des semences sillonne le pays pour se rendre compte de l’exécution des mesures arrêtées par la tutelle, le Cadre national de concertation des ruraux (Cncr) mène une tournée parallèle où le retard de la mise en place des intrants, l’insuffisance et la mauvaise qualité des semences sont mises en relief. Une démarche qui n’agrée guère la structure qui a aussi en charge le suivi des campagnes agricole et de commercialisation au Sénégal. ‘Cette initiative nous étonne d’autant plus que tous ceux qui font le tour du pays pour véhiculer des informations contraires à celles de la Commission sont membres de notre structure’, font savoir son porte-parole, Aliou Dia et son adjointe Khady Ndao, par ailleurs présidente de la Fédération des groupements féminins du Sénégal.
Faisant dans la menace, le leader du mouvement ‘Forces paysannes’ révèle que cette démarche mérite d’être corrigée dans l’avenir parce qu’il trouve ‘inadmissible d’être représenté dans la commission et de mener des activités qui contredisent son représentant’ dans la structure. Eux qui donnent des informations sur la base des informations sur la base ‘du concret vivant’, laisse entendre le député de Mbeuleukhé.
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