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Economie

CLASSEMENT - Environnement des affaires : Le Sénégal recule dans le Doing Business

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CLASSEMENT - Environnement des affaires : Le Sénégal recule dans le Doing Business

Malgré les efforts de l’Apix, notamment dans la réduction des délais de création d’entreprise, le Sénégal ne décolle pas du nouveau classement du rapport Doing Business, établi par la Banque mondiale.

La Banque mondiale a encore refait le coup à Aminata Niane. On peut être certain que le directeur général de l’Apix sera encore plus remontée cette année contre les auteurs du fameux classement de l’environnement des affaires dans le monde, connu sous son nom anglais de «Doing Business». Alors que son équipe et elle ne se reconnaissaient pas dans le classement de cette structure établie l’année dernière, voilà que le Sénégal se retrouve encore plus mal classé dans celui qui sort aujourd’hui. Le Sénégal se retrouve à la 162e place dans le classement des pays où il est intéressant de «faire des affaires», selon la traduction française de Doing Business. L’année dernière, le Sénégal avait été classé 146e, alors qu’un an auparavant, le pays était 152e. Paradoxalement, c’est au moment où les acteurs se démènent pour améliorer l’environnement des affaires que le pays se retrouve dans les abîmes du classement.

Les observateurs ont encore à l’esprit l’annonce en juillet dernier, par Mme Niane et le ministre d’Etat chargé de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, de la création du Bureau d’appui à la création d’entreprise (Bace), installée dans le Centre de facilitation des procédures administratives (Cfpa) de l’Apix (Voir Le Quotidien n°1365 de samedi 21 et dimanche 22 juillet 2007). Le Bace a permis de ramener le nombre de jours nécessaires à la création d’une entreprise de 58 à 2. Le directeur de l’Apix avait émis à ce moment là, le souhait de voir le Sénégal classé dans «le top ten des pays qui ont réussi à améliorer leur climat des affaires». Elle n’a pas manqué d’ajouter le vœu de voir que «l’équipe d’évaluation du Doing Business prendra en compte cette réforme et mettra en avant le fait que le Sénégal est un pays qui fait des efforts dans la création d’entreprises et l’amélioration du climat des affaires». Il semble qu’elle n’a pas été entendue.

Le Sénégal se retrouve dépassé par des pays comme la Mauritanie, la Gambie, la Sierra Leone, le Togo ou le Burkina Faso, pour ne parler que de ces voisins plus ou moins immédiats. Dans la région d’ailleurs, on ne trouve derrière nous que le Liberia, le Niger, la Guinée et la Guinée-Bissau. Pour un pays qui a les ambitions du Sénégal, on peut dire que la claque est douloureuse.

Il est vrai que des observateurs avaient fait remarquer, lors de l’annonce de la mise en place du Bace en juillet, que cela ne constituait qu’un critère sur les dix du benchmarking de Doing Business. Et qu’il était illusoire de penser sauter de 50 places si l’on ne faisait pas grand-chose sur les autres éléments d’évaluation. En plus de la rapidité dans la création d’entreprises, Doing Business juge l’octroi des licences, l’embauche des travailleurs, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, et la fermeture des entreprises. Le classement qui vient de sortir estime que, parmi les pays africains, l’Egypte, le Kenya et le Ghana ont pu améliorer 5 des 10 critères. Le communiqué de la Société financière internationale (Sfi), éditrice de Doing Business, dit du Ghana que ce pays, «continue d’améliorer l’efficacité de ses services publics. Il a réduit les engorgements au niveau de l’enregistrement des propriétés, en réduisant les délais d’attente de six à un mois. Une plus grande efficacité au niveau du registre du commerce et de l’agence pour l’environnement a permis de réduire le délai de création d’une entreprise à 42 jours. Les changements opérés dans le mode de fonctionnement des autorités portuaires ont permis d’accélérer les importations. Les nouvelles règles de procédure civile et la soumission obligatoire à l’arbitrage et à la médiation ont permis de réduire le délai d’exécution des contrats». Le Burkina est loué pour avoir réalisé trois réformes, là où la Mauritanie, le Mali en ont deux chacun à son actif. Il est vrai que, pour Mme Niane, ses références sont les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), les plus industrialisés et les plus développés dans le monde, à l’heure actuelle. Elle ne veut pas «avancer en (se) comparant avec (ses) voisins». Mais, usant des mêmes critères qu’elle, ces derniers avancent, alors que le Sénégal, qu’elle drive, recule et perd quatre points du fait du caractère jugé négatif de certaines de ses réformes.

 



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