La hausse persistante des prix de quelques denrées comme les légumes, le poisson et le poulet, depuis le début de l’hivernage, se fait durement sentir en ce début du mois de Ramadan. Une situation qui est une véritable équation pour les ménagères, désireuses de préparer à leurs familles un ndogou copieux le soir. Pour arriver à un tel objectif, elles sont obligées de dépenser le double de ce qu’elles avaient l’habitude de consacrer à l’approvisionnement en nourritures. Un tour au marché Castors nous a permis de faire le constat. Selon Modou Fall, vendeur de légumes d’une vingtaine d’années, «le Ramadan a coïncidé avec une période où tout devient rare et cher». Nous renseignant sur ses prix, il soutient : «La carotte qui était à 500 francs le kilo auparavant est à 1000 francs, la tomate fraîche passe de 500 à 800 francs». Poursuivant, il déclare : «C’est très dur pour nous vendeurs. Mais, ça l’est encore plus pour les ménagères qui sont obligées d’acheter».
Pour ce qui est du poisson, il est introuvable donc intouchable. Khady Ngom, une vendeuse de poisson trouvée en train de marchander avec une cliente, explique : «Le poisson est excessivement cher. La boîte que l’on achetait à 35 000 francs est à 55 000 francs maintenant». Elle reconnaît le calvaire dans lequel cette situation met les ménagères, «même si on n'arrive plus à faire des bénéfices, la situation est beaucoup plus difficile pour les consommateurs».
Le prix du poulet a autant augmenté. D’après Alassane, vendeur de volailles, les prix ont augmenté même chez leurs fournisseurs. «Je suis parti ce matin chez mon fournisseur. Toutefois, il y avait une longue file d’attente. Et l’on se disputait les poulets car il n’y en avait pas assez», renseigne le vendeur.
La hausse des prix de ces produits prisés pendant ne facilite pas les choses durant ce mois de Ramadan où les dépenses deviennent plus nombreuses. Venue faire ses achats, Mariam Ba déclare: «C’est trop cher. Les prix ont doublé. Mais on n’a pas le choix, on est obligé d’acheter le nécessaire parce qu’une personne qui reste des heures sans rien manger, doit se nourrir correctement». La dame Kany Gaye est du même avis. «Les provisions du mois de Ramadan sont beaucoup plus chères. On est obligé de changer nos plats habituels. Tout est inaccessible. Les légumes sont trop chers, le poisson, on n’ose même pas y toucher».
Awa Diop, une quadragénaire, d'exprimer sa désolation : «le ndogou, le dîner, le xëd, tout est compliqué. On ne peut pas préparer n’importe quoi. Et le riz au poisson qui était très facile à préparer n’est pas prisé par mes enfants en ce mois. Ils préfèrent des plats légers».
Fatou Bintou Ndiaye nous raconte qu’elle a fait le tour du marché sans trouver un poulet de bonne qualité au prix habituel. «Je suis allé chez plusieurs vendeurs, mais ils n’ont que de tout petits poulets à 3000 ou 2750 F Cfa alors que je dois en acheter plusieurs», se plaint-elle.
À Thiès, les ménagères sont anxieuses
Les thiessois sont très loin de l’effervescence qui animait la ville en début de Ramadan. Les marchés Moussanté, Grand-Thiès, Central, Sam, etc., n’ont pas encore connu le rush des grands jours, comme constaté sur place et confirmé par les commerçants, mais aussi les ménagères. «Aujourd’hui, on ne fait plus de provisions mensuelles ou d’une à deux semaines. On se contente tout juste d’achats quotidiens, ne serait-ce que pour offrir à nos familles un bon Ramadan», disent en chœur les dames Khady Fall du quartier Diamaguene et Coumba Diouf de Mbambara, parmi tant d’autres bonnes ménagères thiessoises croisées sur le chemin du marché.
Est-ce dû au fait que «beaucoup de fonctionnaires n’ont pas encore perçu leur salaire» ? En tout cas, le constat est que l’angoisse gagne les ménages au moment où le début du Ramadan reste caractérisé par une pénurie d’une bonne partie des denrées de base. Même s’il est facile de vérifier que le marché est bien fourni en riz, huile, sucre, lait, dattes, etc., outre l’abondance de l’offre céréalière et fruitière, il faut, toutefois, reconnaître que les légumes et le poisson se font désirer.
Au marché du poison de Sam, il n’y a presque pas de poisson. Il n y a que le ‘yaboy’ qui est proposé à 250 F l’espèce, la carotte est vendue à 1000 F le kilo. Tout comme le chou, le navet, etc.
4 Commentaires
Mn
En Août, 2011 (13:03 PM)Mamanne
En Août, 2011 (13:04 PM)Je ne sais pas trop si je me trompe ou pas. Mais il y a maintenant quelques moments j'ai fait un constat qui m'a vraiment fait réfléchir. Je suis de Ziguinchor et presque tous les mois je suis à Dakar pour des raisons professionnelles. Pendant que la bombonne de 12Kg se vendait à 6 000f cfa à Dakar, elle coutait 12 000f cfa à Ziguinchor. Un produit géré ou non par les hydrocarbures du pays qui passe du simple au double d'une Région à une autre pendant que le carburant à la pompe est partout pareille. Quelle explication donner à ce fait? Je voulais m'adresser aux autorités de notre pays ou encore aux autorité du Sénégal. Qu'ils nous disent de façon claire et nette. Sommes nous tous Sénégalais? Ziguinchor reste-elle encore une région du Sénégal oui ou non? Pour quoi faire payer aux ziguinchorois le gaz comme s'ils étaient des étranger dans ce pays? De nos jour la bombonne a déjà atteint 15 000f cfa. Alors MM les membres de l'administration répondez.
J Aime Mon Pays La Casamance
En Août, 2011 (16:39 PM)Consoeur
En Août, 2011 (16:25 PM)il y a des denrhées qu'ils peuvent prendre en charge et réglementer les pris et prendre des décisions strictes et fermes envers ces escroqueur de commerçants
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