Comment rendre plus compétitive l’économie sénégalaise

Compétitivité de l’économie sénégalaise», c’est le thème de l’édition 2010 des journées de l’économie sénégalaise ouverte ce vendredi 5 mars dans un hôtel dakarois. La rencontre va réunir jusqu’au 6 mars universitaires, décideurs, représentants du secteur privé et partenaires internationaux.

L’économie sénégalaise sera passée au crible des spécialistes. Aux problèmes décelés, ces derniers vont proposer des solutions. L’objectif étant de rendre plus performante l’économie sénégalaise.

Respectivement directeurs de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et du Centre de recherches économiques appliquées (CREA), Kevin J. Mullally et Ibrahima Thione Diop ont dressé un chapelet d’obstacles à l’essor de l’économie sénégalaise. Le premier a évoqué la corruption, la non transparence, le déficit d’infrastructures, la surévaluation de l’euro, les problèmes d’énergie et l’inadéquation entre la formation et l’emploi.

Pour le second, «la compétitivité d’une économie se mesur(ant) par sa capacité d’exportation et de production», le Sénégal a des efforts à faire à ce niveau.

En tout état de cause, il est nécessaire de réorienter le tir. Pour ce faire, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), Abdou Salam Sall, préconise l’évaluation de l’économie de toute la sous-région avec l’appui du CREA, qui en a «la compétence».

«Le CREA doit nous aider à évaluer l’économie sénégalaise en particulier et de l’Afrique de l’Ouest en général», a martelé le recteur de l’UCAD. Qui suggère la constitution d’«une base de données sur l’économie de l’Afrique de l’ouest».

Au Sénégal, le directeur de l’USAID suggère l’adoption de «décrets (pour) rendre opérationnel le Code du travail de 1997». Avant de préciser : «Nous travaillons étroitement avec le gouvernement sur les différents blocage qui empêche la croissance.»