Avec plus de 100 milliards de francs Cfa en 2014, le secteur minier s’est placé comme le premier contributeur de l’Etat en termes de recettes budgétaires. Quant aux collectivités locales, l’entrée du nouveau Code minier devrait améliorer leurs recettes dans ce secteur.
101 milliards 249 millions de francs Cfa, soit 92,7% des recettes budgétaires du secteur minier, proviennent du sous-secteur extractif suivi du sous-secteur pétrolier avec 8 milliards 19 millions en 2014. Face aux experts, en marge de la 4ème édition du Salon international des mines ouverte hier, le Premier ministre a mis l’accent sur l’importance dudit secteur dans l’économie sénégalaise. «Je me réjouis que des efforts aient été faits dans ce sens aussi dans les domaines des calcaires que dans les minerais lourds et du fer. Nous pouvons observer une évolution positive du secteur minier. Même si on parle de plus en plus des hydrocarbures, le secteur minier demeure le premier contributeur à l’économie et au budget de l’Etat en termes de recettes budgétaires», a déclaré Mahammad Boun Abdallah Dionne. Aujourd’hui, le gouvernement illustre le dynamisme du secteur minier par le démarrage de nouveaux projets de la cimenterie et l’exploitation des minerais lourds, notamment à Diogo (région de Kaolack). Egalement, la publication du dernier rapport Itie le 16 octobre 2016 confirme l’engagement du Sénégal à se hisser au niveau des standards les plus élevés en matière de transparence dans le secteur extractif.
Toutefois, les mines sont des ressources naturelles dont leur exploitation génère de la prospérité, mais soulève également des problématiques variées d’ordre environnemental et socio-économique. Ce qui amène la question de savoir à qui profite cette exploitation. Et souvent, l’Etat et les sociétés exploitantes sont pointés du doigt. «Le partenariat gagnant-gagnant ne peut être une classe de style à la mode, mais une véritable finalité contractuelle qui prend en compte les intérêts de l’investisseur certes, mais aussi celui des populations et de l’Etat», insiste le chef du gouvernement. D’ailleurs, afin de matérialiser le souhait d’un secteur au service des populations, l’Assemblée nationale a ratifié le 30 octobre dernier le projet de loi du nouveau Code minier en gestation depuis 3 ans. On peut y citer 3 mesures phare. Il s’agit premièrement de l’affectation de 0,5% du chiffre d’affaires hors taxe des sociétés minières à un fonds dénommé Fonds d’appui des collectivités locales qui doit contribuer au développement économique et social des zones concernées. «En ce qui concerne la répartition, le gouvernement s’attend aux avis pertinents du Haut conseil des collectivités territoriales», a dit M. Dionne devant le président du Hcct Ousmane Tanor Dieng.
Deuxièmement, le nouveau Code minier prévoit le versement de 20% des recettes de l’Etat provenant des opérations minières à un fonds d’appui et de péréquation destiné aux collectivités locales. Enfin, il y aura la mise en place d’un fonds de réhabilitation de sites miniers alimentés par tous les titulaires de permis d’exploitation et dont les ressources sont calculées sur la base des études d’impact environnemental.
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Anonyme
En Novembre, 2016 (16:22 PM)Anonyme
En Novembre, 2016 (16:24 PM)Anonyme
En Novembre, 2016 (16:40 PM)Anonyme
En Novembre, 2016 (19:23 PM)Ibra
En Novembre, 2016 (22:35 PM)Participer à la Discussion