0,9%, voilà ce que représenterait la part de la contribution issue du secteur de la foresterie, secteur clé de l’environnement. Des données qu’ont contestées des acteurs du service des Eaux et forêts.
Face à la presse, ce vendredi, le Colonel Baïdy Ba, Directeur des Eaux et forêts, chasses et de la conservation des sols a reconnu l’inexistence à l’heure actuelle d’une étude ou une évaluation de la part de l’environnement dans le processus d’émergence enclenché par le régime en place.
Il estime que, jusqu’à nos jours, personne n’a pu quantifier l’apport de l’environnement dans l’économie nationale. Cela, parce que plusieurs secteurs comptabilisent aujourd’hui les fruits de leur travail. Il en veut pour preuve qu’en 2011, la contribution de l’environnement dans le PIB, était de 0,9%. Ce qui est faux, selon lui.
«La comptabilité nationale dans tous les pays du monde a des règles prédéfinis. Aujourd’hui, le miel vient des forets, mais dans la comptabilité nationale il est comptabilisé dans le secteur de l’élevage. Je veux montrer qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de biens marchands que nous créons mais qui sont comptabilisés ailleurs, lorsqu’il s’agit de faire l’évaluation des comptes nationaux.
Il y a aussi les services éco-systémiques. Par exemple, si vous allez dans la zone des Niayes, 80% de la production maraichère vient de la bande de filao. Et si cela est possible, c’est parce que nous avons fixé les bandes de terre par les bandes de filao qui s’étendent de Dakar à Saint Louis».
Afin de se faire une religion sur les véritables apports dudit secteur dans le Pib, Colonel Baïdy Ba avance que des actes sont en train d’être posés par des acteurs. «Au niveau du ministère de l’Environnement, il y a une équipe qui est en train de travailler avec la cellule économique, la gestion de la planification et de la vie environnementale pour voir comment capitaliser tous les systèmes éco-systémiques perdus. Nous voulons, avec le ministère des Finances et l’Agence nationale de la statistique, aller vers ce qu’on appelle les comptes satellites environnementaux, pour récupérer ce que les autres secteurs ont pris chez nous».
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