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Dites-nous...Mohamed FATAHI, Directeur général Air Sénégal International : "Nous avons hébergé et nourri les pèlerins"

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Dites-nous...Mohamed FATAHI, Directeur général Air Sénégal International : "Nous avons hébergé et nourri les pèlerins"

L'opération "Pèlerinage à La Mecque 2005" n'a suscité que des bruits. C'est la réponse du directeur général d'Air Sénégal International à ses détracteurs. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, le 24 février dernier, en marge de la cérémonie marquant le cinquième anniversaire de la compagnie, Mohamed Fatahi déclare que les pèlerins ont été hébergés et nourris. Il revient aussi sur les comptes et mécomptes d'Air Sénégal International durant ces cinq dernières années.

Wal Fadjri : Que retenez-vous des cinq années d'existence d'Air Sénégal International ?

Mohamed Fatahi : Beaucoup d'événements se sont passés. Nous avons enregistré beaucoup de réalisations durant ces cinq années d'existence de notre compagnie. Nous avons commencé, en 2001, avec deux avions. Aujourd'hui, notre flotte compte cinq appareils. Nous avons commencé à desservir moins d'une dizaine de destinations. Aujourd'hui, on a dépassé la dizaine. Et nous avons enregistré des résultats positifs lorsque nous faisons le bilan de ces cinq dernières années. Nous ne pouvons qu'être satisfaits du travail qui a été fait par l'ensemble de l'équipe d'Air Sénégal International, avec l'appui bien sûr des plus hautes autorités du Sénégal.

Wal Fadjri :Mais tout n'est quand même pas rose, surtout l'année dernière où la compagnie a connu des difficultés.

Mohamed Fatahi : Celui qui n'a pas de difficultés, c'est celui qui ne fait rien. Nous avons eu des difficultés l'année dernière. Elles sont dues à notre exploitation. Ce n'est pas que nous avons fait des choses qu'on ne pouvait pas réaliser. Il y a eu des problèmes techniques qu'on a essayé de résoudre. On a subi des contrecoups. Au début de l'année dernière, il y a eu le problème du Dash (un des avions qui desservent l'intérieur du Sénégal, Ndlr) qui est un problème - sans le rappeler tout le temps - d'infrastructure au niveau de l'aéroport de Tambacounda du fait de la pluie. On a acquis, en juillet 2005, un boeing 737-700 de nouvelle génération. Cette nouvelle acquisition est agréable. Et, à partir de fin juillet, août et septembre, nous avons eu beaucoup de difficultés dues à des problèmes techniques, et pourtant, ce sont des avions de nouvelle génération. Certains problèmes sont dus à un souci de garantir la sécurité dont on essaye de se prévaloir aujourd'hui. La sécurité est notre credo. On préfère laisser les avions en les réparant, et aller chercher ailleurs. C'est normal que le client qui a payé son billet, ne puisse pas comprendre ces difficultés. A juste titre, il a payé un billet pour voyager à temps, à un jour donné. C'est nous qui avons fixé l'horaire. A nous de le respecter, mais quand il y a ces difficultés, on essaye de faire face, et j'ai été obligé d'activer ce qu'on appelle la check C qui est une check avancée. C'est une révision technique qui est très avancée dans deux des avions qui nous posaient problème. Et depuis, je remercie Dieu et l'ensemble du personnel d'Air Sénégal International. Les choses se sont tassées et elles vont bien aujourd'hui. On part et revient à l'heure. Quand il y a quelques petits soucis, c'est surtout dû aux conditions météorologiques en Europe ou ailleurs, mais au départ de Dakar, les avions partent à l'heure, et je remercie Dieu.

Wal Fadjri :Air Sénégal International pèche souvent au niveau de la desserte intérieure, surtout sur l'axe Dakar- Ziguinchor.

Mohamed Fatahi : Tout le monde est au courant de ce qui s'est passé sur la desserte Dakar-Ziguinchor. Nous avons saisi les autorités de façon officielle, surtout la direction générale de l'Agence nationale de l'aviation civile du Sénégal (Anacs) pour leur dire que l'aéroport de Ziguinchor ne présentait pas toutes les garanties de sécurité voulues. Comme vous le savez, au moment du décollage de notre avion, le Focker, on a heurté un cochon qui était en divagation. Il n'était pas d'ailleurs seul. Ils étaient quatre cochons à traverser la piste. Il y en avait un qui a été heurté. Il y a eu beaucoup de problèmes, il y a même des câbles d'huile de frein qui ont éclaté. Heureusement que c'était au moment du roulage de l'avion qui n'avait pas encore pris son envol. A travers cette fuite de tuyaux, on aurait eu des problèmes pour l'atterrissage. Grâce à Dieu, l'accident est survenu à un moment où le danger était minime. Les autorités ont pris l'affaire en main. Je crois qu'il y a le mur qui est en train d'être construit, et le jour où toutes les garanties seront réunies, nous reprendrons la desserte de la Casamance. Si vous voulez, c'est quelque chose que nous partageons avec les autorités. L'avion est là. Nous l'avons loué justement pour la desserte de la Casamance pour répondre à la demande du président de la République et de son gouvernement. Mais quand il s'agit de la sécurité, quelqu'un ne peut pas s'amuser avec. Ils sont tous d'accord avec nous pour lancer les travaux. Et, d'après mes informations, c'est quelque chose qui doit être réglé dans la semaine ou les deux semaines qui suivent. Nous reprendrons la desserte Dakar-Ziguinchor inch'Allah (s'il plaît à Dieu) dès que les conditions seront réunies.

Wal Fadjri :L'opération "Pèlerinage à La Mecque 2005" a suscité beaucoup de bruits autour de la compagnie. Qu'est-ce qui s'est réellement passé ?

Mohamed Fatahi : Vous l'avez dit vous-même qu'elle a suscité beaucoup de bruits. Pour moi, c'est beaucoup plus de bruits qu'autre chose. Les gens ont parlé de choses et d'autres, sans rentrer dans les détails, de la rumeur. Nous n'avons pas eu de problème. Les pèlerins sont partis et revenus à temps. Nous avons eu un petit souci à Djeddah à cause de l'avion qui avait une panne qui a duré 24 heures. Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour héberger les pèlerins et pour les nourrir. Le reste s'est passé normalement. A la fin, nous avons eu quelques problèmes concernant les bagages à main. Nous avions assuré de prendre 40 kg, mais tous ceux qui dépassaient les 40 kg se sont pointés au moment du départ. Nous avons eu des difficultés sur les derniers vols pour prendre la totalité de ces bagages à main qui étaient volumineux et énormes. Mais les choses se sont poursuivies, et nous avons transporté la totalité des bagages qui sont arrivés auprès d'Air Sénégal International. Ces gens-là n'ont rien payé. Ils sont arrivés à l'aéroport avec leurs bagages. Ils les ont déposés et sont partis. Nous avons eu malheureusement ou heureusement l'obligation de transporter la totalité de ces bagages qui nous ont coûté énormément cher. Mais les pèlerins sont partis et revenus dans de bonnes conditions. Air Sénégal International a joué sa partition, conformément à ses engagements. Je pense que c'est une opération réussie par rapport à ce qui se fait dans les pays de la sous-région. Nous avons même été félicités par notre ministre de tutelle. Mais si vous voulez, la rumeur est toujours la rumeur, et nous essayons plutôt de travailler pour trouver des solutions concrètes plutôt que de donner acte à ces rumeurs. (A suivre)

 



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