Le Sénégal perd chaque année 30 % de sa production agricole du fait des invasions, par les insectes déprédateurs, de ses cultures. Ce qui équivaut à dix milliards de francs Cfa de manque à gagner pour ses paysans. C'est la révélation du président du mouvement ‘Forces paysannes’, Aliou Dia, qui faisait hier face aux journalistes pour leur rendre compte de sa récente tournée nationale. A l'occasion, il a reconnu que des essaims de criquets pèlerins sont apparus dans trois localités du pays, à savoir Ross-Béthio, Yang-yang et Ndiassane dans le département de Tivaouane. Toutes choses qui, d'après le député non inscrit, interpellent la Direction de la protection des végétaux (Dpv) au premier chef. Pour lui, cette structure étatique doit être plus présente dans toutes les régions du pays pour parer à d'éventuelles invasions acridiennes qui seraient préjudiciables à toute l'économie nationale, surtout que ce secteur emploie près de 60 % de la population sénégalaise.

M. Dia l'a fait savoir d'autant plus qu'il fonde beaucoup d'espoir sur la présente campagne agricole. A l'en croire, le Sénégal pourrait battre le record de production cette année. Mais seulement, avertit-il, il faut que les pluies se prolongent jusqu'au 15 octobre pour ceux qui ont semé avant la mi-juillet pour espérer de bonnes récoltes.

Aliou Dia a aussi révélé, au cours de cette conférence de presse, que la crise que traversent les Industries chimiques du Sénégal (Ics) et Senchim, a durement affecté le secteur agricole, notamment dans la fourniture de l'engrais. Ce qu'une bonne partie des paysans a déploré au cours de sa randonnée à travers le pays, ajoute-t-il.