La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a laissé entendre jeudi 15 septembre qu'elle "pourrait entreprendre des actions" contre des commerçants en ligne abusant de leur position dominante dans l'UE, sans toutefois nommer une entreprise particulière.
Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence, s'exprimait à Paris, le jour de la publication de conclusions préliminaires d'une grande enquête sur le commerce électronique dans l'UE lancée par ses services en mai 2015.
Ce rapport pointe différentes pratiques commerciales susceptibles de limiter la concurrence, dont le fameux géoblocage, une pratique consistant pour les vendeurs en ligne à traiter différemment les consommateurs en fonction du lieu de résidence de l'utilisateur.
La comissaire chargée de la Concurrence a notamment déclaré, via un communiqué : « Le commerce électronique est un secteur qui est devenu important pour les consommateurs et a un impact significatif sur les activités et les stratégies des entreprises. Les entreprises doivent avoir la liberté de déterminer leurs stratégies de vente en ligne. Dans le même temps, les autorités de concurrence doivent néanmoins s’assurer que les entreprises ne se livrent pas à des pratiques commerciales anticoncurrentielles »
Les premières conclusions
Les pratiques de certaines entreprises « peuvent en effet empêcher les consommateurs européens de profiter pleinement des bienfaits du commerce électronique, qui se traduisent par un choix élargi et des prix moins élevés », estime la Commission dans son rapport.
« La catégorie de produits comportant la plus forte proportion de détaillants devant faire face à des restrictions des ventes transfrontières est celle de l'habillement et des chaussures, suivie de celle de l'électronique grand public », constate l'institution.
Rapport final en 2017
Au cours de son enquête, l'exécutif européen, gardien de la concurrence en Europe, a recueilli des données fournies par près de 1 800 entreprises opérant dans le commerce électronique de biens de consommation et de contenus numériques et a analysé environ 8 000 contrats de distribution. Le rapport final doit être publié au premier trimestre 2017.
En juin 2015, la Commission européenne avait ouvert une enquête formelle concernant certaines pratiques commerciales d'Amazon en matière de distribution de livres numériques, soupçonnant le géant du net de pratiques anticoncurrentielles. Elle est toujours en cours.
0 Commentaires
Participer à la Discussion