Les formalités douanières se révèlent être "un véritable goulot d'étranglement" pour les économies des pays africains, estime le Bureau international du travail (BIT) dans un rapport sur le transport routier international publié à Genève.
Selon le rapport, préparé en vue d'une réunion qui doit se tenir à Genève du 23 au 26 octobre, une transaction douanière en Afrique implique en moyenne 20 à 30 parties prenantes, 40 documents et 200 données d'information, dont 30 sont répétées au moins 30 fois.
Par ailleurs, ajoute le texte, une étude menée l'année dernière par la Fédération internationale des ouvriers du transport sur les conditions de travail des chauffeurs de poids lourds de sept pays d'Afrique centrale, a montré que tous les chauffeurs avaient fait l'expérience d'attentes prolongées aux postes frontières variant de deux à cinq jours.
Les délais causés par les formalités douanières sont souvent liés à des installations inadéquates, y compris l'absence de stationnement sécurisé, d'hébergement, d'installations sanitaires, de services de restauration et d'outils de communication. Une étude récente montre que des infrastructures inadéquates auraient coûté des pertes des milliards de revenus bruts et des dizaines de milliers d'emplois.
Le BIT dénonce également les dessous de table et le harcèlement qui sont non seulement un problème majeur pour les chauffeurs, les employeurs et les gouvernements mais également pour les consommateurs.
"Les routiers et les compagnies de transport absorbent une grande part des frais mais les gouvernements perdent des taxes sur les biens, et les coûts sont souvent reportés tout au long de la chaîne de distribution vers d'autres entreprises et au final vers le consommateur", déplore le document du BIT.
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