Les rideaux sont tombés sur le 2ème congrès régional des experts Comptables de l’Uemoa. Un conclave axé sur le thème «l’Expert-comptable, créateur de valeur». Il a vu la participation de 500 participants venus des pays de l’Uemoa, de l’Ohada, de la Pafa, de la Fidef et de l’Ifac. Une occasion choisie par la Président de l’ordre national des Comptables et experts comptables agréés du Sénégal, Marie Bâ, pour s’exprimer sur les défis de son organisation.
«La digitalisation sans cesse grandissante de nos économies, et la numérisation en masse de nos administrations fiscales ont fait naître de nouveaux besoins d’accompagnement de clients et entreprises. Les premières, pour réussir leur transition digitale se doivent d’être compétitifs en saisissant les opportunités nouvelles d’interagir avec leur environnement et de créer de la valeur ajoutée. Les seconds, pour collecter la bonne et juste recette fiscale pour améliorer la gouvernance des ressources ainsi collectées. Dans ces deux cas, l’assistance et le conseil de l’expert-comptable apporteront une valeur ajoutée certaine quoique difficilement mesurable», a expliqué Marie Bâ, à l’ouverture des travaux.
Cependant, signale-t-elle, l’expertise comptable est aujourd’hui l’une des professions les plus menacées par la transition numérique puisqu’une bonne partie des activités de l’expert-comptable est appelée à disparaître et remplacée par des robots.
A l’en croire, les acteurs de la profession ne pourront pas «pleinement relever le succès de leur mission, s’ils ne sont pas capables de s’approprier le levier de la double transition numérique et écologique et de précéder les clients dans ces anticipations.» Elle a également appelé les membres de la profession à être plus compétitifs, à développer des missions de conseil «à forte valeur ajoutée».
Le chef du gouvernement, qui a lancé les travaux dudit Congrès, a d’abord magnifié les rapports entre les experts comptables et l’administration fiscale. «Au Sénégal, nous sommes heureux de constater la collaboration précieuse que votre ordre a nouée avec l’administration fiscale sur l’instauration du visa et de l’informatisation des déclarations fiscales», s’est réjoui Mohamed Dionne. Il a, cependant, appelé les experts comptables à aider le pays à opérer la transition du secteur informel au secteur formel.
«Aujourd’hui, nos Etat, conscients qu’il faut moderniser et harmoniser nos systèmes comptables, ont ratifié et intégré dans leurs législations internes, des dispositions communautaires de l’Ohada et de l’Uemoa. Votre profession a un rôle prépondérant dans la mise en œuvre de ce nouveau référentiel. Vous devez nous aider et vous pouvez nous aider. Nous disposons, à travers l’Ohada, un puissant instrument pour faciliter la transition entre le secteur informel et le secteur structuré: c’est le statut de l’apprenant, je pense, que vous pouvez davantage le promouvoir et le vulgariser», a indiqué le Premier ministre.
Les experts comptables ont bouclé leurs travaux après une série de panels et d’ateliers de haut niveau. Il faut noter aussi qu’une exposition a été organisée à l’occasion de ce second congrès des experts comptables de l’Uemoa.
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