Après régularisations des provisionnements qui avaient gonflé les pertes de l’exercice 2005 des Ics à 82 milliards de Fcfa, celles-ci ressortent à 68 milliards de Fcfa à l’issue du réexamen des comptes arrêtés par le Conseil d’administration qui s’est réuni vendredi dernier dans la capitale française. Comme pour ne rien gâcher, un accord définitif serait intervenu entre Jérôme Godart et les Ics pour un déblocage des comptes.
Comme les mauvaises, les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules. Des états financiers consolidés même si au demeurant cela s’est fait au forceps, un accord annoncé définitif entre Jérôme Godart et les Ics pour le déblocage des comptes… De quoi afficher l’espoir pour un dossier qui n’a que trop… souffert d’incuries et autres crocs en jambe. Toujours est-il qu’au cours du dernier Conseil d’administration des Ics qui s’est tenu ce vendredi à Paris (France), le réexamen des états financiers a permis d’arrêter ceux-ci à 68 milliards de Fcfa de pertes contre 82 milliards de Fcfa précédemment annoncés soit une baisse de 14 milliards de Fcfa procédant des régularisations apportées sur des provisionnements injustifiés. On se souvient qu’au 31 juillet dernier, le Conseil d’administration qui devait les arrêter avant d’être approuvés par l’assemblée générale des actionnaires pour être déposés au plus tard le 20 août dernier au greffe du tribunal régional hors classe de Dakar, avait finalement demandé au comité de gestion de revoir la copie. Les cadres de l’entreprise s’étaient d’ailleurs émus du résultat « catastrophique » de l’exercice qui affichait ainsi des pertes record de 82 milliards de Fcfa et soulignaient des provisions et autres dépréciations importantes qui se chiffraient à une quarantaine de milliards de Fcfa, selon eux, concernant des valeurs telles que le P205 des boues, le Dsp, des pièces de rechange et de sécurité et des contentieux en écritures qui impactaient négativement le résultat.
Aussi, quoique énormes, voici ramenés à une juste proportion, les résultats 2005 des Ics et qui représentent tout de même une donne importante pour la suite, en attendant la validation de ces comptes par l’Assemblée générale des actionnaires qui se réunit le 6 octobre prochain.
Parallèlement à ce réexamen des états financiers des Ics, les négociations qui se menaient « en douce » avec Jérôme Godart, le fameux « bloqueur » des comptes des Ics, ont abouti à un accord annoncé « définitif » et conclu sans doute moyennant quelques espèces sonnantes et trébuchantes sous formes de dommages et intérêts. Qu’à cela ne tienne, cette nouvelle donne devrait permettre le déblocage des comptes de l’entreprise qui n’a que trop souffert jusqu’ici du contentieux qui l’opposait à Offnor et Stc et partant, donner les moyens d’une relance des activités des Ics.
Une relance qui devrait intervenir effectivement d’ici à la fin de ce mois de septembre, si l’on en croît le directeur général par intérim des Ics, Alassane Diallo, interpellé hier au téléphone sur la question et qui affiche un optimisme sans borne pour la suite du processus de sauvetage.
La suite, justement, est relative à la recapitalisation des Ics qui représente la pierre angulaire du dossier pour ne pas dire l’essentiel. Car, tout ce que permettra le déblocage des comptes et le pécule qui en résulterait ne permettra que de faire dans le bricolage pour redémarrer l’activité au coup par coup. Mais sans la recapitalisation effective et attendue, les Ics tourneront dans le yaourt.
L’Etat et les actionnaires indiens doivent plus que jamais prendre leurs responsabilités et arrêter de cogiter.
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