Expérimentation de la culture du sésame : Le Sénégal investit 200 milliards, et table sur 150 mille tonnes d'ici 5 ans

Pour réduire le problème de l'autosuffisance alimentaire, accélérer la production agricole, le Sénégal, après avoir testé la culture du maïs, s'oriente désormais vers la production du sésame. Ainsi, en partenariat avec des investisseurs chinois, une masse de 40 milliards sera annuellement investie, en 5 cinq. Pour ce projet qui concerne les régions de Thiès, Louga, Diourbel, St-Louis et Matam, l'Etat va miser sur l'expérience chinoise, et s'appuyer sur le socle des élus locaux, pour espérer atteindre la barre des 150 mille tonnes d'ici cinq ans.

Rien ne sera plus laissé au hasard pour renforcer la production alimentaire et céréalière du Sénégal. Pour donner plus de jus à l'agriculture sénégalaise, desservir les zones les moins pluvieuses, l'Etat en partenariat avec des Chinois ( DTE) et en collaboration avec les élus locaux, compte miser sur une nouvelle variété culturale. Il s'agit pour la direction de l'agriculture et l'Isra, d'expérimenter la culture du sésame. L'Isra révèle qu'après quinze ans d'études, ils en sont arrivés à l'idée de tester la culture du sésame. « Nous tentons cette culture déjà émergente pour sortir le monde rural des aléas climatiques. Le sésame est une espèce à cycle court qui peut se cultiver en tout temps, et à travers tout le pays », dira Samba Kanté, directeur de l'agriculture. Selon ce dernier, l'accent sera mis sur la production, et surtout sur l'écoulement, pour à l'avenir éviter aux producteurs les problèmes liés à la distribution. Pour sa part, Macoumba Diouf, directeur de l'Isra, estime que cette espèce est vraiment le prototype dans l'espace subsaharien, et qu'en 70 jours, il est prêt à la consommation. Pour ce faire, le directeur de l'Agriculture énumère trois phases ; à savoir la séance d'amologation, la phase de multiplication des semences et la phase productive. « Nous allons accélérer le processus de production, faire de nos agents des hommes de parcelles, et non de bureau, en s'appuyant sur les élus locaux pour faire d'eux la porte du développement », poursuit Kanté. Pour sa part, le partenaire chinois du BTE, M. Oupang Riping, pense que pour ce projet porteur, il est indispensable pour le Sénégal de s'orienter vers l'exportation du sésame sur son propre label-Sénégal…A l'arrivée, le Sénégal a signé un accord de partenariat avec DTE de la Chine pour cinq ans. Il s'agira de défricher les régions de St Louis, Louga, Diourbel, Thiès et Matam pour passer de 30 mille à 150 mille tonnes. Ainsi, pour chaque campagne, une masse de 40 milliards sera décaissée. Et pour rassurer les producteurs, Alé Lô, le président des élus locaux, soutient qu'il n'y aura pas d'anarchie dans la filière, et que tout sera organisé et harmonisé. C'est donc parti pour la culture du sésame au Sénégal.