Dakar sera la capitale de la filière cotonnière africaine les 15, 16 et 17 mai 2025. Près de 200 professionnels du coton en Afrique et dans le monde notamment des dirigeants de sociétés cotonnières, des traders, des fournisseurs et des industriels, prendront part à la 21e édition des journées annuelles de l’Association cotonnière africaine (ACA) pour réfléchir sur l’avenir de la filière dans le continent.
En prélude à cet évènement que Dakar abritera pour la deuxième fois (la première édition s’est tenue dans la capitale sénégalaise en 2004), le Directeur général de la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex), Pape Fata Ndiaye a échangé, ce vendredi, avec la presse nationale sur l’importance de ces journées qui serviront de cadre aux acteurs de la filière de peaufiner une stratégie pour booster leur production face à la rude concurrence asiatique et brésilienne.
« Le Sénégal accueille la 21e édition des journées annuelles de l’Association cotonnière africaine (ACA). La première édition s’est tenue à Dakar en 2004. 20 ans après, on nous fait l’honneur d’amener à nouveau l’organisation des journées annuelles au Sénégal, malgré que la production du Sénégal soit très modeste face à des mastodontes comme le Mali, le Burkina, le Bénin », a confié le DG de la Sodefitex. Selon lui, « C’est une occasion de jeter un petit coup d’œil sur la filière cotonnière au tour du thème : Comment faire pour renforcer la compétitivité du coton africain ? ».
Celui-ci (le coton africain), à en croire le Dg de la Sodefitex, « est sujet à beaucoup de concurrence : celle asiatique mais surtout celle brésilienne ». Le Brésil, souligne-t-il, « est en train de devenir un monstre en matière de production de coton » avec, notamment, des rendements de 5 à 6 tonnes à l’hectare. En effet, avec une croissance de 24 % de sa production à 14,5 millions de balles en 2023/2024, le Brésil a supplanté les USA pour devenir le 3ème producteur mondial de coton derrière la Chine et l'Inde au moment où le groupe Coton-4 de l’Afrique subsaharienne (Mali, Burkina Faso, Bénin et Tchad) et la Cote d’Ivoire produisent environ 50% du coton de la région (avec des rendements d’une tonne par hectare), soit 4% de la production mondiale.
L’ACA veut, à travers ces journées, réfléchir au renforcement de la compétitivité du coton africain. Les professionnels de la filière coton vont aussi discuter sur l’implémentation des nouvelles technologies. Ils se pencheront également sur la nécessité de transformer localement le coton en Afrique, ce qui rendrait la filière plus résiliente, moins exposée aux facteurs exogènes notamment les cours mondiaux du coton.
La Sodefitex qui assure l’organisation de ces journées, veut saisir l’occasion pour sensibiliser les autorités politiques sur l’importance de la filière.
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