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FINANCEMENT - Autoroute à péage : La Banque mondiale juge le projet « nécessaire et rentable »

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FINANCEMENT - Autoroute à péage : La Banque mondiale juge le projet « nécessaire et rentable »

Le directeur des Opérations de la Banque mondiale vante auprès du Fmi les avantages que présenterait la réalisation de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio dans le processus de développement du Sénégal. Ce projet est jugé si rentable par M. Madani Tall, qu’il devrait justifier, à ses yeux, que le Fmi fasse une entorse à sa politique et accorde au Sénégal la possibilité de lever des fonds à des taux non concessionnels.

L’autoroute à péage, qui devrait relier Dakar à Diamniadio est non seulement nécessaire pour améliorer les conditions de transport à Dakar, il est aussi et surtout, rentable. Les responsables de la Banque mondiale, qui ont suivi ce projet dès le début, estiment que le taux de retour sur investissement est de 21,2%. Ils considèrent par ailleurs, que l’autoroute deviendrait rentable après 7 ans d’exploitation.

Dans une note envoyée aux responsables du Fonds monétaire international (Fmi), sur ce projet, le directeur des Opérations de la Banque pour le Sénégal, M. Madani Tall indique avoir également prévu des aléas de la conjoncture, comme la réduction des bénéfices économiques ou l’augmentation des coûts d’investissement, d’entretien et de réalisation. Mais même dans ces conditions, juge-t-il, la nouvelle autoroute serait toujours profitable. A titre d’exemple, il explique que les profits seraient encore de 12% si les bénéfices étaient réduits de moitié et si les coûts doublaient.

La note de M. Madani M. Tall, avait pour objet de convaincre les responsables du Fonds, afin de permettre au gouvernement sénégalais de lever des fonds, de l’ordre de 80 milliards de francs Cfa, auprès d’une banque privée internationale, donc à un taux non concessionnel, pour financer l’autoroute à péage.

Dans sa lettre datée du 16 juin 2008, M. Tall explique que ce projet, qui sera présenté en décembre au Conseil de la Banque mondiale, est la «principale priorité» du programme de la Banque mondiale au Sénégal. En effet, en juin 2007, le Conseil a voté les grandes lignes de ce programme, qui regroupent la croissance accélérée et la création de richesse, le développement humain et la croissance partagée, et les synergies rurale et urbaine. Or, la réalisation de l’autoroute à péage entre dans le cadre du premier point, qui inclut «la construction et l’entretien des infrastructures», dans les facteurs de la croissance. M. Tall note que «le manque d’infrastructures de transport est vécu comme une sérieuse contrainte par 35% des investisseurs privés, et qu’il est de plus, une des principales causes qui empêchent un développement satisfaisant de l’économie locale». Enfin, M. Tall fait valoir que la construction d’un nouvel aéroport et d’une Zone économique spéciale à Diass, vont rendre encore plus nécessaire une liaison correcte entre Diamniadio et Dakar.

Après avoir souligné l’importance de la réalisation de l’autoroute à péage pour le développement du pays, le directeur de la Banque mondiale pour le Sénégal présente les différents scénarios de financement du projet, qui devrait coûter entre 190 et 220 milliards de francs Cfa. D’après lui, différents bailleurs de fonds se sont d’ores et déjà engagés à hauteur de 74 milliards de francs Cfa, soit de 34 à 39% du total. Mais une incertitude subsiste quant à la participation de la Corée et du Japon. Ces Etats ont manifesté leur intérêt, et pourraient porter à 100 milliards le montant attendu des bailleurs de fonds. Le reliquat sera payé par le gouvernement du Sénégal et des investisseurs privés, dont les offres n’ont pas encore été présentées, et pour lesquelles on ne peut donc pas préciser de montant.

Cependant, en comparant avec des projets similaires, la Banque mondiale estime que l’Etat du Sénégal devra s’acquitter de 32 à 41% des frais dans le pire des cas, c’est-à-dire sans la participation du Japon et de la Corée, et de 18 à 30% du total dans le meilleur des cas, qui tient compte de la participation de ces deux pays.

En plus de la Banque mondiale, des partenaires comme l’Agence française de développement (Afd) et la Banque africaine de développement (Bad), se sont longtemps engagés dans la réalisation de cette autoroute. Tous ces partenaires ont toujours reconnu la parfaite maîtrise dont l’Apix a fait montre dans l’élaboration du dossier de l’autoroute. A tel point que même au Fmi, on se dit disposés à considérer avec bienveillance la demande de la Banque mondiale à ce sujet.

 



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