Mardi 16 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Economie

Finances publiques : Les ressources collectées haussent de 7,3 % en février

Single Post
Finances publiques : Les ressources collectées haussent de 7,3 % en février

La gestion budgétaire au cours des deux premiers mois de l'année 2015  a été marquée par une hausse « satisfaisante » des ressources collectées. Elles sont évaluées, à fin février, à 248,3 milliards de FCfa contre un recouvrement de 231,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 7,3 %. Quant aux dépenses, elles sont estimées à 286,3 milliards de FCfa, soit aussi une hausse de 23,6 %.

 Les ressources mobilisées à fin février 2015 sont estimées à 248,3 milliards de FCfa contre un recouvrement de 231,4 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 7,3 %, explique la dernière note de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Quant aux dépenses totales et prêts nets, ils sont évalués à 286,3 milliards de FCfa, équivalant à une hausse de 23,6 %. Cela, sous l’effet de la progression des dépenses courantes et des investissements publics. Ainsi, le solde budgétaire global (dons compris) à fin février 2015 est évalué en déficit de 38 milliards de FCfa contre 0,2 milliard un an auparavant. En effet, les ressources mobilisées sont composées des recettes budgétaires pour 237,4 milliards de FCfa et des dons évalués à 10,9 milliards de FCfa. La hausse des ressources provient essentiellement des recettes budgétaires qui ont augmenté de 11,8 %. Elle reflète la progression enregistrée au titre du recouvrement de l’impôt sur les sociétés (+18,8 milliards de FCfa), de l’impôt sur le revenu (+8,3 milliards de FCfa) et des droits d’enregistrement et timbre (+2,3 milliards de FCfa) qui se sont établis respectivement à 42,5 milliards, 45,3 milliards et 11,2 milliards de FCfa. 
Cependant, indique la Dpee, ces hausses ont été atténuées par le faible niveau de recouvrement de la Tva à l’import et des droits de porte qui ont baissé respectivement de 4,6 milliards et 1,9 milliard de FCfa, atteignant 30,3 milliards et 22,2 milliards de FCfa. Pour ce qui est des dépenses publiques, évaluées globalement à 286,3 milliards de FCfa, elles ont, pour leur part, affiché, à fin février 2015, une augmentation de 54,7 milliards de FCfa (+23,6 %), comparativement à la même période de 2014. Cette hausse provient aussi bien de l’accroissement des dépenses courantes que des investissements. Les dépenses courantes sont estimées à 209,2 milliards contre 168,2 milliards de FCfa un an auparavant, soit une évolution de 24,4 %. Cette hausse traduit essentiellement l’évolution des charges au titre des intérêts sur la dette publique (+69 %), des dépenses de fonctionnement (+24 %) et de la masse salariale (+16,2 %). La progression des intérêts sur la dette publique traduit l’impact de l’échéance des eurobonds et des prêts bancaires. S’agissant des investissements, estimés à 77,2 milliards de FCfa, ils sont en hausse de 15,3 milliards (+24,8 %). Cette dynamique résulte particulièrement des investissements sur ressources internes qui passent de 30,3 milliards à 48,2 milliards de FCfa sur la période. Les investissements sur ressources extérieures sont estimés à 29 milliards contre une réalisation de 31,6 milliards de FCfa un an auparavant, soit un repli de 8,1 %.


La compétitivité de l’économie s’améliore de 0,9 %
La compétitivité-prix de l’économie sénégalaise a enregistré une amélioration avec un gain qui se situe à 0,9 % par rapport à janvier 2015. Cette situation, explique la Dpee, est relative à une légère dépréciation du franc Cfa vis-à-vis de la monnaie des partenaires commerciaux (-0,2 %) conjuguée à un différentiel d’inflation favorable (-0,7 %). Face aux principaux pays partenaires membres de la zone euro, le différentiel d’inflation favorable a induit des gains de compétitivité de l’ordre de 0,9 %, comparativement au mois précédent. Par contre, vis-à-vis des pays partenaires membres de l’Uemoa, des pertes de compétitivité-prix de 0,3 % sont notées en variation mensuelle, attribuable à un différentiel d’inflation qui est jugé défavorable. En glissement annuel, les effets combinés de la dépréciation du franc Cfa (-4,6 %) par rapport aux monnaies des pays partenaires et d’un différentiel d’inflation favorable (-3,0 %) ont entrainé des gains de compétitivité évalués à 7,6 %. Sur les deux premiers mois de 2015, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise s’est également renforcée de 7,5 % par rapport à la même période de 2014 du fait de la dépréciation du franc Cfa (-4,2 %) et du différentiel d’inflation favorable (-3,3 %).

Les avoirs extérieurs nets en diminution de 79,1 milliards de FCfa
La situation des institutions monétaires, comparée à celle de la fin du mois de janvier, fait ressortir une baisse des avoirs extérieurs nets et un dégonflement de l’encours du crédit intérieur. En contrepartie, la masse monétaire s’est contractée sur la période sous revue. En détail, la Dpee souligne, dans sa note de conjoncture, que les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires se sont situés à 998,9 milliards de FCfa à fin janvier 2015, en diminution de 79,1 milliards de FCfa comparée à janvier. Cette situation, selon la publication économique, est liée aussi bien aux banques primaires dont les avoirs extérieurs nets ont baissé de 62,3 milliards de FCfa pour s’établir à 151 milliards de FCfa qu’à la Banque centrale qui a enregistré une dégradation de 16,8 milliards de FCfa de sa position extérieure nette. Cette dernière est ressortie à 847,9 milliards de FCfa à fin janvier 2015. Toutefois, comparativement à la même période de 2014, les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires ont augmenté de 171 milliards de FCfa, soit 20,7 % en janvier pour la même année. Concernant l’encours du crédit intérieur, il s’est replié de 26,5 milliards de FCfa, par rapport à fin décembre 2014 pour s’établir à 2611,1 milliards à fin janvier 2015. Ce dégonflement est attribuable aux crédits accordés par le système bancaire au secteur privé (-65,4 milliards de FCfa) qui sont évalués à 2502,3 milliards de FCfa à fin janvier 2015. Cette situation est entièrement expliquée par les crédits ordinaires qui sont estimés à 2493,2 milliards de FCfa, les crédits de campagne restant à leur niveau du mois précédent (9,2 milliards de FCfa). 
Pour ce qui est des créances nettes du système bancaire à l’Etat, elles ont haussé de 38,9 milliards de FCfa, en rythme mensuel, pour se situer à 108,7 milliards de FCfa, à fin janvier 2015. En glissement annuel, l’encours du crédit intérieur s’est renforcé de 79,8 milliards de FCfa ou 3,2 %. La masse monétaire s’est contractée de 105,5 milliards de FCfa en variation mensuelle pour se positionner à 3379 milliards de FCfa à fin janvier 2015. Cette situation est surtout perceptible à travers les dépôts en banques (-91,8 milliards de FCfa) qui sont ressortis à 2699,7 milliards de FCfa. La circulation fiduciaire (billets et pièces hors banques) a également baissé, passant de 685,1 à 671,2 milliards de FCfa entre fin décembre 2014 et fin janvier 2015. Sur un an, la liquidité globale de l’économie est en expansion de 361,1 milliards de FCfa ou 12 % à fin janvier 2015. 

Contreperformances dans les secteurs primaire et tertiaire : L’activité économique en baisse de 0,5 %
En raison des contreperformances notées dans les secteurs primaire et tertiaire, l’activité économique, en février 2015, a enregistré un repli de 0,5 % en rythme mensuel, indique la dernière note de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).  Toutefois, l’activité du secondaire s’est bien comportée avec une croissance de 1,2 %.

L’économie nationale en février 2015 a été surtout marquée par une baisse de 0,5 % de l’activité, révèle le dernier point mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), qui explique cette situation par des contreperformances enregistrées dans le tertiaire (-2,3 %) et le primaire (-5,1 %). Par contre, le secteur secondaire a connu une hausse de 1,2 % en rythme mensuel. En effet, l’activité du secteur primaire a baissé de 5,1 % en variation mensuelle, du fait de la régression de la production de l’élevage (-6,6 %). Le recul dans ce sous-secteur relève principalement des mauvais résultats observés dans les abattages contrôlés de bovins (-6,9 %) et d’ovins (-9,8 %). En glissement annuel, l’activité du secteur primaire a légèrement haussé de 0,3 % en février 2015, attribuable au sous-secteur de l’élevage (4,3 %).
De même, l’activité dans le secteur tertiaire s’est repliée de 2,3 % en rythme mensuel, à la suite des contreperformances constatées dans les services (-1,8 %) et le commerce (-4,1 %). La mauvaise tenue des services est essentiellement expliquée par les transports et télécommunications (-2,8 %) et les services financiers (-9,3 %). En un an, le secteur tertiaire s’est contracté de 1,0 % du fait des mauvais résultats notés dans les sous-secteurs du commerce (-4,7 %) et des services (-1,1 %). Cependant, en février 2015, l’activité du secteur secondaire a progressé de 1,2 %, en variation mensuelle. Cette évolution est essentiellement attribuable aux activités d’ «égrenage de coton et fabrication de textile » (+106,5 %), aux industries manufacturières (+61,5 %), au travail de grains (+12,9 %), à la fabrication de produits alimentaires (+13,2 %) et à la construction de matériels de transports (+72,1 %). Sur un an, le secteur secondaire a enregistré une hausse de 2,2 % grâce à la bonne tenue de l’activité des corps gras alimentaires (+7,6 %), du travail de grains (+18,9 %), de la fabrication de produits céréaliers (+13,9 %), du raffinage (19,3 %), des industries manufacturières (+64,4 %), de la fabrication de verre poterie (+13,9 %) et de l’énergie (+8,3 %). Par contre, les activités extractives et la construction se sont repliées respectivement de 19,3 % et 1,1 %.

Abdou DIAW



2 Commentaires

  1. Auteur

    Degg Moo Woor

    En Avril, 2015 (20:55 PM)
    Pouquoi alors Vera songwe de la BM prone plus de riguueur dans la gestion des finances publiques ?
    Top Banner
  2. Auteur

    Xxx3

    En Avril, 2015 (09:21 AM)
    merci M. DIAW. Avec votre texte clair (sans gêne pour les répétitions du début), je vais commencer à m'habituer aux notes de conjoncture.nnMais que veuelent dire: glissement annuel? variation mensuelle?nnMerci d'avance pour les éclaircissements
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email