« Il ne faut pas que l’on brade la Senelec », a plaidé ce dimanche l’expert comptable Abdoul Aziz Dièye, à l’émission dominicale ’’Grand Jury’’ de la Rfm. Le fondateur associé, en 1979, du cabinet du même nom dit avoir participé au processus de privatisation de la Société nationale de télécommunication (Sonatel) il y a 25 ans ; celle-ci est aujourd’hui l’un des fleurons de l’entreprise sénégalaise. Dans remue-ménage de Rfm, Jacques Habib Sy se demande où sont passés les milliards investés en 10 ans dans le secteur énergetique.
Aziz révèle avoir proposé en 1992 un modèle de privatisation de la société nationale d’électricité qui aurait apporté à l’Etat 400 milliards FCfa. En butte à des d’équipements vieux et en pannes récurrentes, à des difficultés chroniques d’approvisionnement liées à un déficit quasi permanent de trésorerie, la Senelec peine à assurer le service d’électricité provoquant des délestages intempestives préjudiciables à l’économie et à la stabilité sociale du pays.
La société avait été privatisée vers la fin des années 90, et vendue au consortium Hydro-Elio Québec à environ 40 milliards FCfa avec 49% des actions détenues par l’Etat sénégalais, mais elle a été re-nationalisée après la survenue de l’alternance en 2000. Depuis lors, le gouvernement libéral dit avoir injecté 800 milliards FCfa dans la société sans que les problèmes ne soit résolus, ils se sont empirés même.
A l’émission ’’Remue ménage’’ de la Rfm ce même dimanche, le responsable de l’Ong Aid Transparency Sénégal, Jacques Habib Sy s’est demandé où sont passés les 800 milliards, « soit 1/3 du budget du Sénégal », a-t-il souligné. Mais, à en croire Aziz Dièye, une bonne partie de cet argent est passée dans la compensation que l’Etat fait à la Senelec pour lui avoir imposé une politique tarifaire sociale désavantageuse pour les comptes de la société d’électricité confrontée aux fluctuations des cours internationaux du pétrole.
Pour M. Dièye, les décideurs politiques ont été « imprévoyants » en ne tenant pas compte de l’explosion démographique ; à la création de la Senelec la population était de 3 millions d’habitants, contre environ 13 millions aujourd’hui. L’expert comptable suggère de remettre d’aplomb la société avant de penser à la privatiser « selon nos normes, en associant les Sénégalais au processus ».
5 Commentaires
Diouf_na
En Janvier, 2011 (15:58 PM)Rassuré
En Août, 2021 (17:04 PM)Macmoo
En Janvier, 2011 (16:04 PM)Aziz
En Janvier, 2011 (16:18 PM)donc on prend une société mal en point, on injecte des milliards du contribuable, et lorsque tout va bien et qu'il n'y a plus aucun souci, on la brade???
une fois que çà marche, on garde les bijoux de famille!
Kilowattheure
En Janvier, 2011 (22:02 PM)Analyser Réfléchir Parler
En Septembre, 2013 (12:55 PM)Participer à la Discussion