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ICS : 80 MILLIARDS DE DETTES, MENACES SUR L’ECONOMIE NATIONALE ETC.Les banques craignent le pire et avertissent l’Etat

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ICS : 80 MILLIARDS DE DETTES, MENACES SUR L’ECONOMIE NATIONALE ETC.Les banques craignent le pire et avertissent l’Etat
Le pool des banques à qui la société, les Industries chimiques du Sénégal (Ics) doit près de 80 milliards de nos francs, a adressé le 19 décembre dernier, une correspondance alarmiste au ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, pour attirer l’attention de l’Etat du Sénégal sur les risques que la créance de cette société phare de notre économie nationale doit aux banques. La lettre est signée par le Directeur général de la Banque internationale pour le commerce et de l’industrie du Sénégal (Bicis) Amadou Kane, qui parle ainsi au nom de sa banque, de la Société générale des Banques au Sénégal (Sgbs), de la Banque sénégalo-tunisienne (Bst), de la Compagnie bancaire ouest-africaine, du Crédit lyonnais sénégalais et d’Ecobank. Le pool des banques affectées par la crise aux Industries chimiques du Sénégal (Ics) est très inquiet...


La correspondance qui a été adressée au ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, énonce le « risque systémique » que la crise des Ics fait courir à toute l’économie nationale. « Cette situation nous préoccupe hautement en cette période de fin d’exercice et d’arrêté de nos comptes le 31 décembre 2005 », peut-on en effet lire dans la lettre qui porte comme seul objet : "Ics". C’est que les banques sont pris entre trois feux : celui de l’Etat du Sénégal obligé de gérer les grands équilibres macro-économiques, des Ics qui ont un besoin urgent de renflouement de leurs comptes et des partenaires indiens regroupés au sein du groupe Iffco. Ainsi, malgré le refus de l’Etat de donner un chèque en blanc aux Indiens qui ont proposé à travers Iffco un plan de recapitalisation dans laquelle ne se retrouvent pas les banques, celles-ci s’arrachent quand même les cheveux du fait de l’absence de perspectives à court terme pour conjurer les démons de la crise. Iffco (les Indiens) a entre autres proposé un plan de redressement demandant aux banques de renoncer aux 80 milliards de franc Cfa pour repartir à zéro, aux autres créanciers de la banque d’accepter un remboursement sans intérêt et enfin la libération des 12 milliards bloqués en compte séquestre par les bailleurs de fonds à long terme (les réserves de la boîte). Un plan en 14 points que l’Etat du Sénégal refuse pour le moment d’avaliser. Au grand bonheur du pool des banques qui se félicite dans cette lettre du « rejet par l’Etat du Sénégal du modèle proposé par l’actionnaire indien ». Toujours dans cette lettre adressée au ministre des finances, le pool des banques nous apprend que les indiens devraient revenir avec de nouvelles propositions. Mais quelque soit le schéma arrêté, les banques conseillent à l’Etat du Sénégal de mettre assez de pressions pour obliger le partenaire indien à provisionner les comptes de ces institutions financières. Tout autre schéma, ont averti les banquiers, « impacterait très négativement sur les fonds propres des banques et...induirait à l’incapacité de poursuivre le financement de l’économie nationale ». Mais entre temps et vu l’urgence dictée par des raisons économiques, les banques demandent à l’Etat « une caution en couverture de ses créances ». Une garantie qui apparaît à leurs yeux comme « la seule qui pourrait nous éviter l’obligation de provisionnement prévue dans les textes qui réglementent notre profession ». Le pool des banquiers promet de s’engager dans la relance des Industries chimiques du Sénégal « dès que le plan de restructuration des Ics entrera dans sa phase concrète de réalisation ». En attendant que l’Etat se manifeste, la panique a gagné beaucoup de banques de la place qui dissèquent avec inquiétude leurs chiffres d’affaires de cette année. Des bilans qui, à coup sûr vont subir les effets de la situation qui prévaut aux Ics. La crise des Ics qui a atteint sa vitesse de croisière durant ces six derniers mois, comme révélé par le ministre de l’Industrie et de l’artisanat à l’Assemblée nationale, risque donc d’affecter l’équilibre économique global.


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