L’Etat sénégalais va poursuivre les grands chantiers laissés par l’ancien régime, en œuvrant surtout pour concrétiser de nouveaux projets, comme la Zone économique intégrée, le port minéralier de Bargny ou encore le développement des chemins de fer, a annoncé vendredi Diène Farba Sarr, Directeur général de l’Agence nationale chargée de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX).
‘’Avec l’autoroute [autoroute à péage], nous sommes à 85 pour cent d’exécution des travaux jusqu’à Diamniodio, mais surtout il y a des projets nouveaux comme la Zone économique intégrée, qui est un espace de 13 000 hectares où beaucoup de choses seront construites’’, a notamment dit Diène Farba Sarr, en marge d’une cérémonie de dédicace de son livre sur le président Macky Sall.
‘’Macky Sall, un combat pour la République’’, est un ouvrage qu'il a écrit en 2011, sur son compagnon politique, élu président de la République, le 25 mars 2012.
La cérémonie de dédicace, présidée par Abdou Latif Coulibaly, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, a réuni plusieurs autorités comme Youssou Ndour, ministre du Tourisme et des Loisirs, Moustapha Cissé Lô, vice-président à l’Assemblée nationale, entre autres.
‘’Nous avons prévu de construire dans la Zone économique intégrée des domaines résidentiels et des domaines qui abritent les infrastructures de nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)’’, a expliqué M. Sarr, ancien coordonnateur des grands chantiers de l’Etat à la Primature et actuel directeur général de l’APIX.
‘’Il y aura aussi un domaine logistique qui va s’ouvrir vers l’aéroport (de Diass). Dans le chapitre des nouveaux projets, nous avons prévu la construction du port minéralier de Bargny (Dakar) et le port céréalier de Kaolack (centre)’’, a poursuivi Diène Farba Sarr, relevant que les chemins de fer constituent une priorité des nouvelles autorités.
‘’Le chemin de fer aussi est l’une des ambitions de Macky Sall. On ne peut pas développer un pays avec une seule alternative qui est la route, il faut aussi investir sur le chemin de fer. Nous avons prévu des projets structurants dans ce sens’’, a-t-il souligné, avant d’appeler les Sénégalais à plus de patience avant la réalisation de tous ces projets.
‘’Il est très prématuré de parler de Macky Sall en négatif. Il faut encore du temps. Ne serait-ce que pour faire sortir un projet structurant avec les appels d’offre et les contraintes liées à la procédure, il faut au moins 36 mois, alors que le nouveau régime s’est installé il y’a juste dix mois’’, a rappelé le Directeur général de l’APIX.
Publié aux éditions Sentinelles en juin 2011, l’ouvrage ‘’Macky Sall, un combat pour la République’’, est décrit par son auteur comme une manière à lui de venger l’ancien Premier ministre d'adversaires politiques désireux, selon lui, de l'effacer de la mémoire collective des Sénégalais.
13 Commentaires
Coplan-bis
En Mars, 2013 (22:45 PM)Partisan
En Mars, 2013 (22:49 PM)L'oeuf De Poule
En Mars, 2013 (23:04 PM)Fans
En Mars, 2013 (23:31 PM)Mane Moussa
En Mars, 2013 (23:57 PM)Tala
En Mars, 2013 (11:08 AM)L'autoroute Thiès Touba, Thiès Tivaoune devra être réalisée. Nous espèrons pouvoir assister à l'inauguration de la route Linguère - Matam, toujours annoncée par les devanciers de Macky et jamais réalisée. Nous espèrons pouvoir rallier Dakar et Ziguinchor par la route, la mer (Plusieurs bateaux par semaine), le chemin de fer, les airs ... Ce n'est pas un rêve, c'est de la volonté. Evidemment tout ceci aurait pu être réalisé avec tout l'argent gaspillé par Abdoulaye Wade et ses ouailles dans ses infrastructures et ses détournements. Si on rapatrie les 1000 milliards de FCFA déjà pistés, beaucoup de nos projets seront réalisés. Donc pas de pitié dans la traque des biens volés au Peuple sénégalais.
Mamadou Antou Faye
En Mars, 2013 (12:10 PM)Alpha 76
En Mars, 2013 (12:16 PM)Si vous ne construisez rien en faisant seulement de la social à la les senegalais vont dire que vous n'avez rien construit car le social en general ne se voit pas mais aussi on oublie souvent les bienfaits.un peu de social c'est bien mais de grace construisez! et arrèter de parler montrer des projets à rèaliser je veux pas ce qui est arrivé à diouf vous arrive !
N'goné Latyr
En Mars, 2013 (14:04 PM)Je ne peux qu'adhérer à cette nouvelle orientation politique du président Macky Sall.
C'est vrai qu'avec le chemin de fer, beaucoup de régions du Sénégal pourront être désenclavées par ce projet ambitieux, mais aussi permettre une meilleure circulation des hommes et des biens.
Puisse Dieu tout puissant, vous assiste et vous donne la force et la santé de réaliser tous ces projets.
Je me rappelle étant enfant, nous prenions le train papa et moi pour aller à Saint-Louis du Sénégal.
Merci,
Allasane2013
En Mars, 2013 (18:43 PM)@railways
En Mars, 2013 (18:51 PM)Pepes
En Mars, 2013 (11:50 AM)Feuz
En Mars, 2013 (11:04 AM)LE CONSEIL DES INFRASTRUCTURES SE REUNIT CE JEUDI 21 FEVRIER POUR STATUER SUR SON AUTORISATION
C’est ce jeudi 21 février que le Conseil des Infrastructures se réunit pour se prononcer sur l’autorisation sollicitée par l’APIX pour octroyer un marché complémentaire de 89 milliards de francs CFA à l’entreprise EIFFAGE SENEGAL, à travers sa filiale SENAC S.A., pour le prolongement de l’autoroute à péage de DIAMNIADIO au nouvel aéroport Blaise DIAGNE AIBD).
Après plusieurs tentatives, en 2012, de faire un avenant au contrat Construction-Exploitation-Transfert (CET) de SENAC, rejetés d’abord par le Conseil des Infrastructures et ensuite par l’ARMP, l’APIX est revenue à la charge avec une nouvelle proposition.
Cette insistance de l’APIX à vouloir coûte que coûte attribuer de gré à gré ce marché à EIFFAGE est d’autant plus intrigant que le contrat CET se limite uniquement au tronçon Dakar – Diamniadio. On ne voit alors vraiment pas pourquoi le prolongement, qui sera entièrement financé par le budget national, doit encore être rajouté à la corbeille d’EIFFAGE, aussi bien pour la construction que pour l’exploitation.
Déjà que le premier tronçon avait soulevé l’ire de tous les professionnels quant à ses conditions d’attribution et à son coût, il est étonnant que le nouveau régime, qui a fait de la bonne gouvernance et des audits son cheval de bataille, n’ait pas jugé utile de regarder de plus près ce contrat qui porte sur l’infrastructure la plus coûteuse de l’histoire du Sénégal.
C’est d’autant plus scandaleux qu’on veut donner à SENAC la possibilité de collecter des redevances sur les usagers alors que ce sont les impôts de ces mêmes usagers qui ont servis à construire cet ouvrage ; ce ne serait pas une première car c’est ce qui se passe actuellement sur le tronçon Malick SY – PIKINE.
Par ailleurs, ce tronçon avait déjà fait l’objet d’un appel d’offres de la part de l’AGEROUTE en juin 2011 (en même temps que les tronçon AIBD – MBOUR (lot 2) et AIBD – THIES (lot 3)), et avait été attribué au chinois de C.W.E. pour un montant de 50 milliards TTC avec une remise de 12%, soit 44 milliards de francs CFA. Il faut relever qu’EIFFAGE avait soumissionné à cet appel d’offres à hauteur de 87 milliards et n’a pas pu donc le gagner à la régulière. Si ces offres sont devenues caduques, une simple demande à l’attributaire de confirmer son offre ou de la réactualiser avec la formule qui était déjà prévue dans le projet de marché devrait suffire pour avoir une offre concurrentielle et tenant compte des soucis d’utilisation judicieuse de nos deniers publics.
Une autre question qui se pose est la base sur laquelle va s’appuyer l’APIX pour justifier sa requête auprès du Conseil des Infrastructures, car la loi 2011-11 modifiant la 2004-13 du 1er mars 2004 relative aux contrats de construction-exploitation-transfert d’infrastructure (CET), qui est le seul cadre juridique applicable actuellement, dit clairement qu’un contrat complémentaire à un CET ne peut être conclu que « pour des raisons de nécessité économique, sociale ou culturelle ou pour des exigences de cohérence dans la gestion technique et financière de l’infrastructure » (article 20, alinéa 2). On ne voit aucune de ces conditions applicables au projet de prolongement de l’autoroute. Et la loi dit par ailleurs que « un avenant ne peut avoir pour effet ou pour objet de substituer un autre contrat au contrat initial soit en en bouleversant l’économie, soit en en changeant fondamentalement l’objet » (article 22-bis).
Il sera dès lors extrêmement difficile d’expliquer qu’attribuer un avenant pour aller de Diamniadio à l’Aéroport Blaise DIAGNE, alors que le contrat initial porte sur Dakar – Diamniadio ne bouleverse pas l’économie du projet et n’en change pas fondamentalement l’objet. Rien n’empêchera alors de faire des avenant pour les tronçons jusqu’à Mbour et jusqu’à Thiès et pourquoi pas jusqu’à Touba ou Tambacounda…
Au cas où le Conseil des Infrastructures autoriserait un tel avenant ou marché complémentaire, il restera les étapes de l’avis du Ministère de l’Economie et des Finances et l’autorisation par décret présidentiel. Si ce contrat était attribué à EIFFAGE malgré tous ces obstacles, il serait alors temps de désespérer de notre volonté proclamée d’installer la gestion de nos deniers dans une gouvernance vertueuse.
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