Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances et le directeur des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal ont paraphé, hier, un accord de financement d’un montant de quatre(4) milliards de francs Cfa en faveur du projet de gouvernance économique logé au ministère de la Justice. Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’amélioration du climat de l’investissement et des affaires au Sénégal.
Pour le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des
Finances, Abdoulaye Diop, ce prêt de la Banque mondiale va permettre de
soutenir la section économique et financière du bureau du procureur de
la République. Il s’agira aussi de renforcer la spécialisation des
tribunaux, d’améliorer les procédures d’audience et d’accroître le
nombre des audiences commerciales. Une manière d’imposer des échéances
strictes aux juges des tribunaux de commerce. Le projet de gouvernance
économique, qui vient donc de recevoir ce financement, vise à relever le
niveau d’accessibilité des tribunaux. De même, il permettra la mise en
œuvre du programme d’appui prévu pour la cellule nationale de traitement
des informations financières (Centif). La Centif va bénéficier d’un
appui pour la conception et la mise en application de campagnes
d’information permettant de mieux faire comprendre aux administrations
publiques, aux entreprises privées et au grand public l’action qu’elle
mène et ce que recouvre la notion de blanchiment d’argent.
Pour sa part, la commission nationale de lutte contre la non-transparence, la corruption et la concussion (Cnlcc) sera aussi appuyée dans le cadre de ce projet. Idem pour l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) qui aura les possibilités d’accroître ses capacités internes. Le secteur productif ne sera pas en reste. Les entreprises sénégalaises seront appuyées dans les actions qu’elles mènent pour combattre la corruption via la formulation et l’adoption d’un pacte anti-corruption. Habib Fétini, directeur des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal, est pour sa part formel : ce projet est le premier financé par l’institution internationale directement pour le secteur de la Justice. Il est aussi et surtout le premier du genre au niveau régional. C’est pourquoi la Banque s’attend à ce qu’il soit en mesure de proposer un nouveau modèle dont pourrait s’inspirer potentiellement des Etats voisins en termes de standards de bonne gouvernance économique.
En vérité, il s’agit ainsi d’un projet pilote en ce qui concerne sa démarche délibérée de contribuer à la pérennisation des institutions bénéficiaires pour renforcer les systèmes nationaux déjà existants. C’est dans cette logique que le projet ne crée ni une Unité de coordination, ni un comité de pilotage. La responsabilité de la coordination du projet revenant à la cellule d’exécution administrative et financière du Programme sectoriel justice (Psj), alors que la fonction stratégique revient au comité de coordination et d’évaluation du Psj.
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