Vendredi 19 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Economie

La RTS en faillite: Quand Daouda pille la RTS et se décharge sur la présidence

Single Post
La RTS en faillite: Quand Daouda pille la RTS et se décharge sur la présidence

Face à la faillite de la RTS dont il est le seul responsable, Daouda Ndiaye s’est lancé dans une campagne d’intoxication contre la présidence de la République. Son objectif : préparer l’opinion face à sa gestion gabégique qui a coulé une institution. En moins de 2 ans, entre copinage, nominations bidons, dépenses inconsidérées, règlements de comptes contre de fortes personnalités comme par exemple Mamadou Malaye Diop, qui n’a pas voulu manger à son bol, Daouda Ndiaye a coulé la RTS. L’indice le plus révélateur de cette entreprise de pillage systématique qui a laissé un goût de cendre dans la bouche de la majorité des cadres de la RTS reste les cas de Samba Faye Ndiaye, responsable des comités d’entreprise du parti socialiste, bombardé conseiller spécial du directeur, Abdoulaye Fofana Seck, agent de programme est nommé lui aussi chargé de mission auprès du directeur général de la RTS, cumulativement avec ses fonctions de correspondant de la RTS à Paris, avec une bourse d’études de 4700 euros. Cerise sur le gâteau, le reporter sportif bénéficie aussi d’une disponibilité de 3 ans au cours desquelles sa solde lui est régulièrement versée. Un mépris qui défie toute logique administrative.

En effet, la radiodiffusion télévision du Sénégal n’est que l’ombre d’elle même. Un gouffre financier sans précédent causé par un homme boulimique, avide de pouvoir, l’a jeté dans les fonds abyssaux d’une crise qui risque de mettre plus de 7000 pères de familles dans la rue. Ce n’est plus un secret de polichinelle, l’ex directeur général Abdou khoudoss Niang, en quittant son poste était parvenu à rendre liquide la RTS. Une gestion saine à partir d’un manuel de procédures administratives avait permis à la RTS de sortir la tête de l’eau avec une manne financière évaluée à plusieurs milliards de nos francs. L’origine de cette crise sans précédent que traverse la RTS remonte à la signature de la convention maison que Daouda Ndiaye a voulu appliquer malgré le réticences des ministres de l’économie et des Finances et celui de l’information.

Ces deux personnalités de l’Etat, conscients des énormes charges que cette convention comportait et que la trésorerie de la RTS ne pouvait supporter étaient peu convaincues des prétentions léonines de Daouda Ndiaye. Mais qu’à cela ne tienne, le directeur général de la RTS qui voulait inaugurer un règne sans encombre et sans être contrarié par la turbulente intersyndicale qui n’a pas froid aux yeux, avait une petite idée qui lui trottait sur la tête. Son projet postulait d’une vaste distribution de sinécures pour tenir en respect les syndicalistes les plus irréductibles. Il n’est pas étonnant que tous les membres de l’intersyndicale Synpics sont nommés tous chefs de département à l’exception de Cheikh Tidiane Ndiaye. Un dur à cuir qu’il n’a pu mettre sous coupe réglée.

Une simulation de la masse salariale qui s’élevait à 200 millions faite par le directeur administratif et financier avait fini de rallier plus d’un sceptique à la cause de Daouda Ndiaye. Il finit par rallier l’argentier de l’Etat à sa cause, malgré les réticences du Ministre de l’information, porte parole du gouvernement. C’est connu, entre Bacar Dia et le directeur général de la RTS, les relations ont toujours été en dents de scie. D’ailleurs, Daouda Ndiaye, connu par son moi surdimensionné n’a pas hésité à boycotter les réunions convoquées par son Ministre de tutelle, sans compter ses passages devant l’assemblée nationale. Même si une telle masse salariale était largement à la portée de la RTS, le sieur Daouda Ndiaye dont les qualités de gestionnaire rigoureux restent à prouver, a fait des dépassements budgétaires inexplicables en portant cette somme qui est passée du simple au double, à 500 millions de francs.

Des recrutements abusifs à tour de bras et qui ne reposent sur aucun critère ont été la goutte de trop qui a fait déborder le vase. Au moment où le navire coule, le capitaine s’exerce à une entreprise de lynchage médiatique par des fuites dans la presse pour accréditer auprès de l’opinion l’idée selon laquelle, c’est la présidence de la République qui a fait couler la RTS. Mais une telle assertion ne peut résister à l’épreuve des faits parce que le droit administratif permet à Mouhamed Gassama, Khaly Seck, Babacar Diagne, Bélly Sy détachés à la présidence d’être payés par la RTS. Le cas de ces quatre agents de la RTS constitue aujourd’hui un ponce-pilatisme de Daouda Ndiaye pour expliquer ses énormités financières inexplicables en dehors de toute règle éthique. D’ailleurs se plait t-il dans son style de narguer la présidence en rangeant la prise en charge financière de ces trois agents dans la rubrique «voyages institutionnels de l’actionnaire majoritaire» avec une certaine pointe d’ironie, pour ensuite se mettre dans une hilarité générale.

Dans le même temps, Moïse Ambroise Gomis, son ami personnel qu’il a nommé chargé de mission de la direction générale est propriétaire d’une boite de production et d’un journal, signe des contrats avec la RTS, sans compter qu’il passe à la caisse chaque fin du mois pour percevoir son salaire de conseiller. Dans la rubrique des énormités de Daouda Ndiaye, sans doute faudrait t-il inscrire le cas de Ndiallo Péne de Saint Louis, âgée de 54 ans, qui est recruté comme « agent exécutant » au moment où des sortants du CESTI peinent encore à bénéficier d’un statut décent. En moins de deux ans, quelques 150 personnes ont été recrutées dans des conditions similaires. Le cas qui turlupine le plus les esprits, reste celui de Maïmouna Ndir. Recrutée directement avec un contrat à durée indéterminée, l’ex voix belle de Walf Fm, en moins d’une an est bombardée chef de service économie à la télévision au détriment de jeunes reporters confirmés tels que Alassane Guéye, Alassane Cissé, Cheikh Traoré qui ont au moins plus de 5 années de présence dans la boite. Samba Faye Ndiaye, responsable des comités d’entreprises du parti Socialiste qui fait et défait les carrières au niveau de la RTS, est nommé conseiller spécial du directeur, avec rang de directeur de service.

Il doit son poste grâce à la proximité de son frère avec Daouda Ndiaye, avec lequel le manitou de la RTS avait battu campagne pour Abdou Diouf à bord d’un hélicoptère lors des dernières élections. Pour autant, Daouda Ndiaye l’a-t-il fait pour Abdoulaye Wade depuis qu’il est nommé directeur, alors que le directeur général du quotidien national le Soleil qui ne cache pas son engagement, bat campagne pour le PDS à Tambacounda. Le tout puissant Samba Faye Ndiaye au nez et à la barbe des journalistes bénéfice de primes de transport, d’indemnités kilométriques, de dotations en carburant, etc.

 



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email