Les Industries chimiques du Sénégal (ICS), un des ex-fleurons de notre économie, qui se trouve présentement dans une très mauvaise passe financière, a reçu hier une sommation de la Société nationale d'électricité, la Sénélec. Il est demandé à l'industrie chimique de payer une avance de 1 milliard de nos francs sur la somme totale de plus 3 milliards qu'elle doit à la Sénélec
Passé le délai de 72 heures, le courant électrique sera coupé dans les ICS. Le fait invoqué dans la sommation est le "non-respect des engagements" par les ICS. Cette menace fait suite à une première coupure momentanée, il y a quelques semaines. Et sous la pression de l’intersyndicale des Ics et des autorités du pays, la Senelec était revenue à de meilleurs sentiments en ramenant le courant aux Ics. Ce qui a pu gommer les risques d'explosion d'un stock de 5.500 tonnes d’ammoniac dans des sphères à Mbao. Du fait de la coupure de l'électricité à l'époque, les sphères auraient pu exploser à cause d'un manque de réfrigération. Il y avait également une non-sécurisation des 35 000 t d’acide sulfurique et 10 000 t d’acides phosphoriques stockés à Darou. Sans compter les stocks de 150 000 t au Port de Dakar et 10 000 t à Darou. Des risques qui avaient à l'époque ému l'opinion. Car ils ont fait affleurer le souvenir douloureux de l’explosion de la citerne de la Sonacos en mars 1992 et qui ne concernait que 18 tonnes d’ammoniac. Quelques semaines après, il semble que rien n'a vraiment bougé suite au protocole d'accord de remboursement sous forme de moratoire décliné ainsi : «A chaque fois que les Ics vendront un bateau d’acide, elles devront verser une certaine somme à la Senelec. Et ce jusqu’à concurrence égale de la somme due c’est-à-dire les plus 3 milliards de Fcfa d’impayés », avait précisé notre source. L'on apprend selon certaines sources que la menace reste encore en l'état et qu'il appartient aux autorités du pays de prendre leurs responsabilités pour résoudre cette question afin qu'elle ne crée pas une psychose inutile.
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