Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé à «un changement de cap» en Afrique subsaharienne où l’activité économique a nettement ralenti, en dépit des disparités d’un pays à l’autre.
Dans son rapport sur perspectives économiques régionales, présenté mardi à Yaoundé, le FMI note que la croissance économique de la région est tombée à 3½% en 2015, le plus bas niveau depuis une quinzaine d’années, et devrait continuer de ralentir en 2017 pour s’établir à 3%, bien loin des taux de 5% à 7% enregistrés pendant la décennie précédente.
En cause, le FMI met en avant la chute des cours des produits de base, qui a durement ébranlé beaucoup des plus grands pays d’Afrique subsaharienne, les pays exportateurs de pétrole, de même que ceux exportateurs de produits de base non énergétiques, restant confrontés à un environnement économique difficile.
Et, alors que ne se remettent que lentement de l’épidémie d’Ébola, d’autres pâtissent d’une grave sécheresse cependant que des pays importateurs de pétrole s’en sortent généralement mieux, affichant des taux de croissance supérieurs à 5%, voire bien plus.
Bien que le tableau nettement plus terne pousse à se demander si la dynamique de croissance observée récemment en Afrique subsaharienne s’est arrêtée, le FMI est d’avis que les perspectives de croissance à moyen terme de la région demeurent favorables.
Pour l’institution financière, les ressorts fondamentaux de la croissance, qui sont à l’œuvre dans la région depuis une dizaine d’années n’ont en général pas disparu, mais la démographie favorable devrait jouer en sa faveur au cours des prochaines décennies.
Les amortisseurs budgétaires et les volants de réserves de change s’amenuisant, de même que les options de financement, le FMI appelle les autorités à «réagir d’urgence et avec détermination pour éviter un ajustement désordonné» et, pour les pays n’appartenant pas à une union monétaire, préconise comme première ligne de défense la flexibilité du taux de change, conjuguée à des politiques monétaire et budgétaire d’accompagnement.
Les recettes fiscales générées par les industries extractives devant rester durablement basses, un grand nombre des pays concernés doivent impérativement contenir leur déficit budgétaire et constituer une base d’imposition viable dans les autres secteurs de l’économie.
De même, en dépit de conditions financières extérieures qui se sont sensiblement durcies, le FMI appelle à un «recalibrage» de la politique budgétaire dans les pays ayant accès aux marchés financiers et dont les déficits des finances publiques et des transactions courantes sont élevés depuis quelques années, «faute de quoi ils pourraient se retrouver dépourvus d’amortisseurs suffisants et vulnérables à une crise financière si l’environnement extérieur continue de se dégrader».
7 Commentaires
Ndiakhoum Fall
En Juin, 2017 (20:20 PM)et le FMI est en grande partie responsable
en faisant le jeu de la France, hein Lagarde !
Vous devez savoir que notre fameuse croissance de 6% est extrovertie,
il n'y a aucun réinvestissement local et, la pauvreté aidant,
les ouest-africains n'ont même pas ces maudits F
de la communauté française pour se nourrir !
L'exode par mer a encore de beaux jours devant lui !
Anonyme
En Juin, 2017 (21:41 PM)Depuis 50 ans qu'avons nous récolté des ajustements structurels des OMD de l'économie ......
S ils veulent nous aider ils n'ont qu'à financer l'agriculture mécanisée. La réponse est connue : niet
Et ça les asiatiques l'ont compris depuis 40 ans. Le résultat est là.
Anonyme
En Juin, 2017 (21:42 PM)Le président Jacques Chirac dit qu'il faut retourner à l'Afrique ce qu'on lui a volé.
Les #Allemands disent que les français volent chaque année plus de 400 milliards de dollars à l'Afrique à travers le mécanisme du FCFA.
Nicolas Sarkozy dit que si la France laisse le FCFA la France passera de 7 eme puissance mondiale à la 23 eme.
Et nous les concernés Africains, les intellectuels Africains disent que le fcfa est bon pour nous...
Quelle misère intellectuelle ! !!!
Anonyme
En Juin, 2017 (21:52 PM)Die
En Juin, 2017 (22:06 PM)Die
En Juin, 2017 (22:06 PM)Anonyme
En Juin, 2017 (09:09 AM)Participer à la Discussion