Le pays, au bord de la faillite, fait face à une sécheresse qui entraîne des coupures d'électricité.
Un pays en panne. Après la chute catastrophique des prix du pétrole, la gabegie et la corruption, une nouvelle plaie s'est abattue sur le Venezuela au bord de la faillite: la sécheresse. Celle-ci a mis à sec le barrage d'El Guri, qui à lui seul fournit du courant aux deux tiers du pays. Pour limiter les pannes d'électricité, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, n'a rien trouvé de mieux que d'accorder à ses concitoyens des jours de congé. Pendant deux mois, les vendredis seront fériés. Même si le secteur résidentiel est le principal consommateur d'électricité, rapporte l'AFP, le chef de l'État espère ainsi réduire la consommation du pays.
El Nino, coupable désigné
Sa recette misant sur l'oisiveté n'est pas neuve. Son prédécesseur et mentor, feu Hugo Chavez, disparu en 2013, l'avait employée en 2010. Le coupable désigné était alors le même qu'en 2016: l'enfant Jésus, alias El Nino, ce phénomène climatique récurrent qui perturbe le régime des pluies en Amérique latine. À l'époque, le charismatique leader de la révolution bolivarienne enjoignait lui-même ses concitoyens à «éteindre la lumière et fermer le robinet».
Les nouveaux jours fériés n'empêcheront pas le rationnement. Les centres commerciaux et les hôtels sont tenus, neuf heures par jour, de produire le courant avec leurs propres moyens. Alors que le pays, assis sur les premières réserves d'or noir du monde, souffre de pannes et de pénuries depuis des années, l'opposition, devenue majoritaire au Parlement, accuse le pouvoir de n'avoir pas investi dans le réseau électrique.
1 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (09:58 AM)travail forcé exclavage semaine de 40 heures
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