Confronté à une vulnérabilité croissante face au changement climatique, montée du niveau de la mer, variabilité pluviométrique, stress hydrique, le Sénégal renforce son plaidoyer pour l’accès aux financements verts. En tant que pays en développement engagé dans l’Accord de Paris, il vise à obtenir un soutien accru du Fonds vert pour le climat (GCF), créé pour aider les États du Sud à s’adapter aux dérèglements climatiques. Le pays a déjà soumis plusieurs projets structurants dans les domaines de l’agriculture résiliente, de la gestion des ressources en eau ou des énergies renouvelables, mais les montants effectivement mobilisés restent modestes au regard des besoins.
Malgré une volonté politique affichée et l’existence de cadres de planification, comme la Contribution Déterminée au niveau National (CDN), l’accès à ces ressources financières demeure entravé. Les mécanismes de financement vert, souvent calibrés pour des institutions dotées de fortes capacités techniques et administratives, posent un véritable défi. Le Sénégal ne dispose actuellement que d’un nombre limité d’entités accréditées pour interagir directement avec le Fonds vert. De plus, la complexité des procédures de soumission et d’évaluation des projets ralentit considérablement le processus d’approbation, au détriment des urgences locales.
Pour transformer l’ambition climatique en résultats tangibles, le renforcement des capacités institutionnelles et la professionnalisation de la structuration des projets deviennent essentiels. Cela passe par la formation de personnels techniques, une meilleure coordination entre les ministères sectoriels et les partenaires techniques et financiers, ainsi que la mobilisation de l’expertise locale et régionale. Sans cette consolidation, le risque est grand que les promesses internationales de soutien à la transition climatique se heurtent à des verrous internes, empêchant le Sénégal de tirer pleinement parti des opportunités offertes par les mécanismes de financement vert.
Commentaires (2)
C'est une bonne initiative car le terre ne ment pas
Bonne continuation, il faut encourager les projets verts partout
Participer à la Discussion