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Economie

Lutte contre le blanchiment d’argent : Le Giaba outille les acteurs publics et privés dans la finance digitale

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Lutte contre le blanchiment d’argent : Le Giaba outille les acteurs publics et privés dans la finance digitale

Face aux questions émergentes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) a organisé une réunion régionale conjointe secteur public et privé. Cette rencontre, dont la cérémonie d’ouverture des travaux s’est tenue ce lundi 10 juin à Dakar, vise à renforcer les capacités, sensibiliser, servir de forum et promouvoir la coopération et la coordination entre les différents acteurs, autorités compétentes comme opérateurs privés.

Ainsi, durant trois jours (10, 11 et 12 juin) des experts nationaux, régionaux et internationaux vont cogiter sur ces questions émergentes, à savoir : la finance digitale, les actifs virtuels, la crypto-monnaie, la monnaie virtuelle, les actifs cryptographiques, l’identité numérique, la fintech et la regtech, les combattants terroristes étrangers, la collecte de fonds via les médias sociaux, entre autres. Ces questions s'ajoutent aux défis actuels de la mise en œuvre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme dans la région.

«Existence de lacunes dans certains pays»

Le directeur des programmes et projets du Giaba, Dr Buno Nduka, par ailleurs représentant du directeur général du Giaba, a renseigné que les conclusions des rapports d'évaluation mutuelle des États membres du Giaba évaluées lors de la 2e phase et adoptées par le Giaba en plénière, notamment celles du Burkina Faso, du Cap-Vert, du Ghana et du Sénégal, indiquent que «des lacunes importantes subsistent en matière de coopération et de coordination nationale et en matière de coopération internationale».

Selon lui, «l'efficacité des mécanismes de coopération et de coordination dans la plupart des États membres reste un défi majeur. Et le caractère transnational des crimes organisés, voire du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, exige une coopération et une coordination efficaces entre les autorités compétentes et le secteur privé, au niveau national et international».

D’où la nécessité, pour lui,  de «renforcer la coordination et la synergie entre les autorités nationales et les opérateurs du secteur privé, afin de mieux faire connaître les nouvelles menaces de ce fléau et d’y apporter des réponses collectives ainsi que de tirer parti des possibilités offertes par les technologies pour une mise en œuvre efficace des mesures de prévention en matière de lutte».

Pour Dr Buno Nduka, l'objectif principal de la rencontre est de fournir aux participants «une plate-forme pour partager leurs expériences sur les problèmes actuels et émergents en matière de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme et de favoriser la coopération et la collaboration» dans la lutte contre ces fléaux.

«Le secteur privé a un rôle important à jouer»

Venu présider  la rencontre au nom du ministre des Finances et du Budget, le directeur général du Secteur financier, Daouda Sembène, quant à lui, a soutenu que le secteur privé a «un rôle important à jouer, même s’il faut d’emblée constater un dénivellement dans le rôle effectivement joué par les institutions financières, d’une part, et celui joué par les entreprises et professions non financières désignées, d’autre part».

Selon le représentant du ministre, «des lacunes à combler sont certes pendantes dans leur démarche, mais les institutions financières ont pu comprendre que l’intégration des dimensions prévention et détection du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme passe par le positionnement de la fonction de conformité et de la gestion des risques dans un contexte de transversalité dans l’organisation interne».

De l’avis de Daouda Sembène, «les améliorations attendues des assujettis auront un impact éminemment positif sur l’action des acteurs publics que sont les cellules de renseignement financier et les autorités d’enquêtes et de poursuites chargées de démêler l’écheveau de plus en plus complexe de la finance criminelle et de procéder par la même occasion à l’identification et la localisation des produits du crime destinés à être saisis puis confisqués en cas de condamnation».

La rencontre a également noté la présence de la présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières du Sénégal (Centif), Mme Ramatoulaye Gadio Agne, par ailleurs correspondante nationale du Giaba, notamment.

 



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