‘J'ai averti, en 2005, les autorités sénégalaises de prendre des mesures idoines afin d'éviter la crise énergétique’. Tels sont les propos tenus, vendredi dernier, par le directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal (Région Afrique), Madani Tall, au cours d'une conférence publique organisée dans la salle de conférence de la Chambre de commerce de Dakar.
Prenant part à cette conférence qui s'inscrit dans le cadre du cycle de conférences de l'Ecole supérieur de commerce de Dakar, le directeur des Opérations de la Banque mondiale a analysé le thème de ladite rencontre intitulé : ‘Le rôle de la Banque mondiale dans les politiques de financement des pays du Tiers-monde’. Il a mis en exergue la conditionnalité qui occupe une place importante dans les politiques de financement du développement des pays du Tiers-monde. Selon lui, ‘depuis plus de deux décennies en raison de son rôle catalyseur, la Banque mondiale a investi les secteurs prioritaires du développement comme la santé, l'éducation et l'agriculture’.
Pour le conférencier, l'examen des fondements théoriques de la Banque Mondiale constitue un baromètre pour apprécier le niveau de développement des pays sous développés. S'interrogeant sur la pertinence théorique et pratique des programmes d'ajustement décriés énergiquement par les organisations non gouvernementales, Madani Tall note que ‘certains considéraient les programmes d'ajustement structurel comme une vraie hécatombe avec la d'évaluation vertigineuse de la monnaie, les privatisations, alors que le rôle de la Banque mondiale était mineur’. Il a ainsi démontré la nouvelle vision de la Banque mondiale basée sur le rapprochement avec les populations, en s'appuyant sur le volet communicationnel.
Selon le représentant de la Banque mondiale, le goulot d'étranglement des économies du Tiers-monde s'articule sur les questions de la fiscalité, la corruption, la mal gouvernance. Il a ainsi suggéré aux pays sous-développés de créer un environnement favorable pour la croissance de développement, l'amélioration du réseau des transports et de communication, ainsi que la formation d'une main-d'œuvre de qualité avec la culture de l'excellence et de stabilité politique.
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