Dans un entretien récent accordé à Jeune Afrique, l’historien Mamadou Diouf s’est penché sur les conséquences de la révélation de la « dette cachée » par le gouvernement sénégalais. Alors que certains estiment que cette transparence pourrait limiter les marges de manœuvre budgétaires, Diouf nuance : « C’est une analyse facile de dire qu’ils se sont tiré une balle dans le pied. » Il rappelle la victoire historique de Pastef au premier tour de l’élection présidentielle et leur triomphe aux législatives de novembre 2024 avec près de 80 % des sièges, un mandat clair pour lutter contre la corruption.
Pour M. Diouf, dévoiler cette dette « c’est sortir des combines des organisations internationales et des pays donateurs qui tendent, effectivement, à couvrir des pratiques illégales pour leurs propres intérêts », soulignant que ce combat pour la transparence ne peut être reproché malgré ses répercussions économiques. Cependant, il reconnaît un défi : « Plus d’un an après avoir accédé au pouvoir, Pastef peine encore à appliquer le programme sur lequel il a été élu. »
L’historien admet que « Pastef se débat dans des difficultés liées à la situation dont ils ont hérité », mais insiste : « Ils ont été élus pour trouver des solutions. » Bien que le gouvernement ajuste ses plans après quinze mois, Diouf tempère les critiques : « On ne peut pas les blâmer, parce qu’ils sont encore en train de les chercher. » Cette réflexion met en lumière les tensions entre promesses électorales et réalités gouvernantes.
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