Les importateurs sénégalais disent être « outrés » par les préjudices que leur posent les lenteurs notées dans l’opérationalisation de l’entreprise émiratie Dubaï Ports World. L’inauguration du siège de la section Sandaga de l’Unacois-Jappo, de ce mardi 20 mai, a été une opportunité pour l’Unacois-Jappo de dénoncer le contrat que l’État a signé avec l’entreprise émiratie Dubaï Ports World (DP World). Le secrétaire général de l’Unacois-Jappo, Mame Bou Diop, avance que « ce qui se passe au niveau du Port autonome de Dakar (Pad), tous les importateurs sénégalais ont beaucoup de problèmes avec Bubaï Ports Worl ». Selon lui, « l’accord que le Sénégal a signé avec DP World pose un grand problème actuellement aux commerçants ». Le secrétaire général de l’Unacois-Jappo fait savoir que : « du fait que cette structure ne s’est pas encore bien installée, il se trouve qu’aujourd’hui, nous avons des contraintes au niveau du port ». Et d’affirmer : « au moment où les anciens armateurs nous donnaient 21 jours pour sortir les conteneurs, aujourd’hui, DP World nous donne dix jours ». Un délai durant lequel, poursuit M. Diop, « si l’importateur a son bon pour enlever et qu’eux ils n’ont pas le matériel nécessaire pour vous livrer, Dubaï Ports World vous fait payer encore des charges supplémentaires que ne nous ne pouvons pas supporter ». L’Unacois-Jappo ne compte pas se limiter à la phase dénonciation. Son secrétaire général fait savoir que : « aujourd’hui, au niveau de l’administration, nous allons rencontrer les différents ministres concernés par le Port autonome de Dakar, le directeur du Cosec et celui du Pad pour pouvoir régler ce problème ». Avant de lancer un avertissement : « on ne peut plus continuer à être le dindon de la farce.
Aujourd’hui, l’État a pris ses responsabilités en donnant le port à Dubaï Ports wordl. Il faudrait donc que les infrastructures qui devraient accompagner cette décision puissent suivre ». Mame Bou Diop a concédé que : « avec l’arrivée de DP World à Dakar, on s’attendait à ce qu’il ait une diligence et on pense que le port serait tellement moderne de tel sorte qu’on ne perdrait plus de temps ». Pour lui, « normalement en deux jours, on devrait pouvoir dédouaner et sortir nos marchandises. On trouve qu’en dix jours, on ne peut plus le faire parce qu’il y a des goulots d’étranglement que l’État devrait revoir avec DP World pour régler cette situation ». Les charges supplémentaires sont évaluées par jour. Il y a trois niveau de paiement à effectuer notamment sur le terre pleine, à l’armateur et à DP World Dubaï.
Participer à la Goana à condition que…
L’inauguration du siège de la section Sandaga l’Unacois-Jappo entre dans le cadre du plan stratégique de développement de l’organisation dans lequel, il est prévu que chaque section puisse avoir un bureau autonome et prenne ses responsabilités dans la gestion de ses membres. Le bureau de Sandaga est chargé ainsi de recenser tous les problèmes que rencontrent les commerçants et industriels notamment sur le plan administratif (douane, ministère du commerce…). En plus de l’obstacle que constitue DP World, les commerçants ont pausé les conditions sur lesquelles repose leur participation à la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’alimentation (Goana), lancée par le Président de la République. Pour cette question, le secrétaire général national de l’Unacois-Jappo, Mame Bou Diop a affirmé que « les importateurs sont prêts à s’impliquer si ce programme est bien structuré ». A son avis, il revient à l’Etat de leur donner des terres qu’ils seront prêts à investir. Entre autres conditionnalités, le secrétaire général national de l’Unacois-Jappo pense que l’État devrait appliquer la même démarche adoptée avec l’oignon en prévoyant d’arrêter les importations de riz pour permettre la commercialisation de la production nationale.
Le problème des marchands ambulants, avec les promesses qu’avaient faites le maire de Dakar, Pape Diop et l’ex-ministre du cadre de vie, Maïmouna Sourang Ndir, a été remis sur la table. Du moment que Sandaga centralise la majeure partie des marchands ambulants, les responsables des commerçants disent constater que « depuis que le problème est posé, nous attendons toujours des solutions que nous ne voyons toujours pas venir ». Avant de rappeler que : « le Cerf Volant qu’avait promis par le maire de Dakar est toujours en chantier et même plus ». Et de lancer : « nous demandons à ce que des espaces soient trouvés aux marchands ambulants pour leur permettre de gagner honorablement et que ces endroits leur soient destinés pour y viabiliser des magasins qui leur seront propres ».
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