MCa : Les raisons de la mise en rade de la plate forme de Diamniadio

Les députés ont approuvé ce matin à l’Assemblée nationale, le projet de loi N° 20/2009 autorisant le président de la République à ratifier le Millénium Challenge Compact (Mcc) entre la République du Sénégal et les Etats-Unis d’Amérique.  Me Madické Niang a profité de l’occasion pour expliquer les raisons de l’abandon de la plate forme de Diamniadio.

La plate forme de Diamniadio n’est plus d’actualité dans le cadre du Mca. Pourtant lorsque le Sénégal était éligible au Millénium Challenge Corporation en 2004,  il  a été prévu de faire de Diamniadio le poumon économique du Sénégal avec la réalisation de beaucoup d’infrastructures avec un investissement de 600 milliards Fcfa. La mise en rade de ce premier projet s’explique à en croire Me Madické Niang, qui défendait le projet de loi auprès des députés par le fait que  la plate forme de Diamniadio est un projet   à l’étape de préfaisabilité. Mieux  ajoute le ministre des affaires étrangères, «  Diamniadio n’est pas tout le Sénégal par conséquent ce projet ne pouvait pas couvrir toute l’étendue du pays ». Néanmoins Diamniadio va devenir une zone économique avec un port minéralier. Les zones ciblées dans le financement du Mca concernent les parties nord et sud du pays. Ainsi  au nord d’importantes réalisations routières sont en vue avec, la réhabilitation de la route nationale N° 2, l’élargissement de  la route Richard Toll- Ndioum, la réalisation du pont Alwar-Ndioum et des aménagements dans le delta du fleuve Sénégal. Ce, « pour créer les moyens de booster la production dans ces zones afin d’assurer l’autosuffisance alimentaire, surtout en riz », a précisé Me Madické Niang. Avec la réalisation de la route nationale N° 6, (de Tambacounda à Ziguinchor)  c’est toute la région sud qui bénéficie du financement du Mca.

Pour rappel Le Millenium challenge corporation (Mcc) une agence de coopération et de financement du développement du gouvernement américain, à approuver le 16 septembre dernier le compact développé par le Sénégal à travers un financement de 540 millions de dollars, environ 270 milliards de F Cfa à exécuter sur une durée de 5 ans au maximum.