Le projet de mis en place d’une nouvelle compagnie aérienne sénégalaise de la trempe de la défunte «Air Afrique» avance lentement, mais sûrement. Le montage financier a été bouclé, les secteurs d’activités définis. La compagnie dénommée Groupe Air Sénégal qu’il faudra surtout s’habituer à appeler «Gas» va bientôt prendre son envol.
Karim Wade, ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, est en passe de réussir un coup de maître. Comme il l’avait annoncé avec les travailleurs de l’ex-Air Sénégal internationale (Asi), il a presque fini de mettre en place une nouvelle compagnie aérienne sénégalaise. Ce n’est plus qu’une question de jours ou de semaines, assurent des sources dignes de foi, alors que les premiers échos émettaient de sérieuses réserves quant aux capacités de Karim Wade de réussir un tel pari. Le Groupe Air Sénégal (Gas) - c’est le nom qui est retenu pour l’instant - sera composé d’une compagnie aérienne, d’un centre de maintenance, d’un hôtel, mais également d’une école de formation. Des sources, bien aux faits des initiatives déjà engagées dans les coulisses, expliquent que ce sera un groupe à l’image de la défunte compagnie aérienne Air Afrique. La mort de la compagnie africaine a, en effet, laissé un grand vide dans l’espace aérien. Selon des spécialistes de l’aéronautique, c’est justement le vide laissé par la défunte compagnie que le Sénégal veut remplir. Ce qu’Air Sénégal international a tenté, en vain, de faire, sans le réussir, à cause surtout, éclairent les techniciens, de la présence de la Royal Air Maroc, actionnaire dans la même société.
Réunions secrètes, décisions majeures
Signe que la machine est réellement emballée, les rencontres se tiennent régulièrement à ce sujet et la dernière en date a eu lieu jeudi dernier. Lors de cette rencontre, les priorités pour mettre en place cette compagnie ont été identifiées. On signale ainsi que le montage financier est déjà ficelé. Et que c’est même déjà prêt à 70 % depuis plus de deux mois. Toutefois, le gouvernement du Sénégal tient à ce que la compagnie soit privée et que les actionnaires majoritaires soient de préférence des privés sénégalais. Des noms de privés Sénégalais soumissionnaires et pas des moindres ont été avancés, de même que des banques. Pour ce qui est de la compagnie aérienne, le Sénégal veut faire du Gas une compagnie qui va assurer les vols entre pays africains, mais aussi entre l’Afrique, l’Europe et les Usa. Le centre de maintenance d’Air Afrique sera ressuscité pour le compte du Gas. Car, vu la position stratégique du Sénégal, ce centre pourra recevoir, comme avant avec Air Afrique, des avions de toutes les compagnies du monde. A côté de cela, il y a l’aspect formation, l’Etat du Sénégal ayant aussi en vue l’ouverture prochaine de l’aéroport Blaise Diagne. Un bon départ pour ce groupe, du point de vue de la logistique et des ressources humaines.
Le projet Air Téranga suspendu
Le Gas n’a rien à voir avec la compagnie Air Téranga que Me Abdoulaye Wade veut mettre en place avec l’aide des Chinois, qui ont déjà accepté de fournir des avions. Le Gas va assurer les vols dans la sous-région ainsi que les vols intercontinentaux. Par contre, Air Téranga devrait assurer les liaisons à l’intérieur du Sénégal et dans la proche sous-région. Nos mêmes sources nous signalent que, pour le moment, la compagnie Air Téranga est mise en veilleuse. Et c’est le ministre de tutelle qui a été à l’origine de l’arrêt de ce projet. Officiellement, pour procéder à plus de vérifications sur les appareils et sur le montage financier de la compagnie.
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