Chemin de fer horizontal ou transsaharien, port minéralier, ligne Dakar-Ziguinchor, les grands projets du Chef de l’Etat en matière d’infrastructures ferroviaires et fluvio-maritimes ont franchi un palier supplémentaire, lors de la tenue hier d’un conseil présidentiel qui a réuni le Premier ministre Cheikh Haguibou Soumaré, cinq de ses ministres avec le Chef de l’Etat. Le groupe de travail est d’ores et déjà à pied d’œuvre pour donner corps au futur maillage qui participera tant au désenclavement intérieur et extérieur qu’au développement minier et économique du Sénégal.
Ouvrant les débats, les Président Wade a campé la spécificité du Conseil présidentiel qui a regroupé autour du Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré, les ministres d’Etat ministres des Infrastructures Habib Sy et de l’Economie maritime Souleymane Ndéné Ndiaye, les ministres de l’Industrie et des Mines Madické Niang, des Transports terrestres et des Transports aériens Farba Senghor, de l’Urbanisme, de l’habitat et de la Construction Oumar Sarr, avec les techniciens de leurs départements respectifs.
Il a ensuite sérié « les projets de niveau A, pour lesquels la question du financement ne se pose pas » et ceux du « niveau B qui sont à l’état de probabilité, que nous pouvons réaliser ou non ». Après avoir salué la présence de M. Nohine Lô, un sénégalais spécialistes des chemins de fer et travaillant actuellement à la Sncf et d’un expert européen, il les a appelés à participer aux projets qu’il a présentés lui-même. Il en est ainsi, au niveau A, de la ligne Dakar-Tamba –Kédougou qui est un projet de l’Union africaine inscrit au Népad dont le Président Wade est le coordonnateur, avec des offres de financement de l’Union européenne, des Usa, du Japon et de l’Inde. Il ne reste plus qu’à réunir le tour de table des bailleurs », dira le chef de l’Etat, en signalant la disponibilité des Chinois pour construire le chemin de fer Dakar-Djibouti. Pour la ligne Ziguinchor-Tamba-Dakar, destinée au désenclavement de la Casamance, l’Inde a bouclé les études préliminaires et entamé les études de préfaisabilité. Le Président Wade suggère son prolongement jusqu’à Bissau au Sud et même, à Matam au Nord. Il a particulièrement insisté sur l’option définitive pour des rails à écartement standard.
« Le métrique est dépassé partout, qu’on ne m’en parle plus », a-t-il martelé. Quant à la ligne Kédougou-port minéralier de Bargny, il s’agit d’une offre de la Société Arcelor-Mittal dans le cadre de la concession sur le fer de la Falémé. Mais là, le chef de l’Etat a ouvert la réflexion sur la possibilité de construire nous-mêmes, pour ensuite louer l’infrastructure aux exploitants miniers. Pour une cohérence d’ensemble, une ligne de chemin de fer va aussi relier le futur aéroport international Blaise Diagne à Bargny et Dakar, sur la base d’un financement intégré à celui de l’Aibd.
Alors que le projet Matam - Tambacounda pourrait être intégré à la ligne Ziguinchor-Tamba, le seul qui était de niveau B (Mbour-Fatick-Kaolack-Guinguinéo) a été pris en compte dans un nouveau tracé.
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