La Banque mondiale a invité la société civile, les organisations non gouvernementales et le secteur privé à apporter leurs contributions pour améliorer de sa stratégie d’assistance au Sénégal pour la période 2007-2010. Le but étant d’améliorer les formes d’intervention.
Deux jours durant, a eu lieu un échange entre les experts de la société civile sénégalaise, des Ong, les fonctionnaires de l’Etat et les spécialistes de la Banque mondiale, pour «une stratégie pour laquelle nous espérons un financement de plus de 150 milliards de francs Cfa sur les quatre prochaines années», assure Madani Tall, le directeur des opérations de la Banque mondiale au Sénégal. Cependant, pour M. Tall, «nous savons parfaitement que ce financement ne suffira point pour faire reculer la pauvreté de façon significative et définitive en assurant une croissance économique soutenue. Il ne s’agira que d’un apport pour soutenir les efforts du gouvernement sénégalais qui devra mobiliser, grâce à une gestion des ressources publiques vertueuses, des politiques sociales équitables et efficaces et un climat des investissements sains et de classe internationale, les ressources nécessaires pour accélérer la croissance tout en veillant à ce que les populations puissent jouir véritablement des effets positifs de l’investissement, de l’aide internationale et du libre commerce».
La préparation d’une stratégie d’assistance pays est un exercice pour le bureau de la Banque mondiale en ce sens qu’il s’agit, en un moment précis, d’identifier les secteurs où investir les fonds pour réduire la pauvreté dans des proportions importantes et assurer une croissance économique durable. L’élaboration de cette stratégie d’assistance pays suppose des choix fondées non seulement sur une connaissance la plus complète possible de la situation du pays, dans tous les secteurs, mais aussi sur la perception que les composantes sociales les plus dynamiques peuvent avoir sur les choix qu’un partenaire comme la Banque mondiale peut faire.
Pour Madani Tall, «les discussions avec le gouvernement sénégalais, pour fructueuses qu’elles soient, ne suffisent plus à asseoir nos stratégies d’intervention dans un pays donné. Il serait simplement déraisonnable pour la Banque mondiale de ne pas profiter de la qualité des ressources humaines et de la capacité de propositions des organisations non étatiques du Sénégal. Que ce soient les médias, les organisations non gouvernementales et la société civile qui œuvrent sans relâchent pour un approfondissement de l’équité sous toutes ces formes, le secteur privé est compétitif, mais souvent pénalisé par des causes externes à l’entreprise».
La Banque mondiale a alloué près de 650 milliards de francs Cfa à 16 projets structurant qui constituent actuellement le portefeuille du Sénégal. Et les deux premiers Crédits de soutien à la réduction de la pauvreté (Csrp) ont permis de mettre à la disposition du Sénégal un montant de 60 millions de dollars Us et un autre troisième Csrp est en préparation. Et le directeur des opérations de promettre «de veiller à ce que cette stratégie partagée continue de faire objet d’une évaluation commune régulière, à l’instar des revues périodiques de portefeuille désormais bien rodées durant sa mise en œuvre afin de tirer les leçons afin de mieux progresser et s’assurer de sa cohérence avec les programmes du gouvernement en conformité avec les attentes des populations».
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