«L’évasion fiscale est un délit en cela qu’on soustrait techniquement une partie de l’activité du patrimoine à son imposition normale. Une société peut faire toutes ses activités au Sénégal et choisir de siéger son entreprise dans un paradis fiscal. Et ça permet de ne payer qu’une portion congrue de l’impôt qu’il devait verser au Sénégal», un taux variant de 30% en moyenne dans la zone de l’Uemoa et de moins de 10% parfois dans les pays dits de paradis fiscaux. explique le directeur des services fiscaux des impôts et domaines, Mamadou Diao.
«Dans notre pays, le plus souvent ce qui se passe, c’est de la fraude fiscale. Ici, les personnes qui font ce type d’activités sont des personnes qui ont pu gagner de l’argent du fait de la corruption. Parce qu’il y a une portion de pouvoir qui a permis de lancer une fortune qu’on ne peut pas dissimuler au Sénégal et on trouvera un subterfuge pour pourvoir le dissimuler dans d’autres pays », explique encore Mamadou Diao, en réaction aux révélations sur l’évasion fiscale relativement à l’affaire Panama Papers.
Dans les colonnes du PoPulaire, il recommande de la prudence devant les informations distillées. Mamadou Diao d’expliquer aussi, qu’il appartient à l’administration, de par sa direction du contrôle fiscal et du renseignement, de procéder à un traitement, à des vérifications de ces informations brutes.
L’administration fiscale et l’administration douanière sont fondées à faire ce travail d’investigation et sanctionnera besoin, selon lui.
En revanche, «Nos administrations ne sont pas très bien outillées pour pouvoir disposer de toutes les informations circulant sur les flux financiers mondiaux et nous avons également un déficit de formation», relève-t-il.
Toutefois, s’empresse-t-il de souligner, le vrai obstacle reste «la collaboration entre les pays pour la mise à disposition d’une information… Le Panama n’a pas de relation fiscale particulière avec le Sénégal puisqu’il ne voudra pas l’avoir avec aucun autre pays », regrette l directeur des services fiscaux des Impôts et domaines.
14 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (14:27 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (14:31 PM)Beurkkk
En Avril, 2016 (14:37 PM)Ndeupp
En Avril, 2016 (14:48 PM)Mandoéeen ci affairou Karim Wade.
L'etat a echoué et be veut pas l'admêtre.
Anonyme
En Avril, 2016 (14:59 PM)----------------
Seydou Kane est l’un des privilégiés du régime de Macky Sall ; quand bien même qu’il est basé au Mali et fait partie des conseillers du président gabonais. Dernièrement, en dépit d’être Malien, il a coûté au contribuable sénégalais, parce que le Fokker de l’armée sénégalaise, mis à sa disposition par Macky Sall et en compagnie de Saly Sall, conseiller en affaires occultes du président, s’était écrasé aux abords de son village natal au Mali. La carcasse de l’avion y est toujours, privant du coup l’armée d’un outil très coûteux et indispensable au maintien des troupes à l’intérieur du pays. L’avion était prêté à Seydou Kane. Un privilège qu’aucun Sénégalais ne peut avoir de lui. Une faiblesse coupable du président Macky Sall. Pour continuer à lui plaire, on ne sait encore pour quelles raisons sentimentales ou mystiques, notre président lui avait fait délivrer un passeport diplomatique, tandis qu’il en refuse aux industriels et autres opérateurs économiques du pays. Conséquence : Seydou Kane, qui en détient deux autres attribués par le Mali et le Gabon, est présentement en garde à vue en France, où il a été arrêté à l’aéroport Charles de Gaule. Ce qui nuit fortement à l’image du Sénégal, en entendant les résultats de l’enquête, qui vont davantage renforcer la tache ; parce que l’ami du président Sall est un passeur de valises, qui s’active dans le blanchiment d’argent et les affaires mystiques. Leurs relations connues par les services secrets donnent aux autorités françaises un autre moyen de pression sur le chef de l’Etat sénégalais. La faute à Macky, qui a oublié l’essentiel : seul habilité à faire délivrer un passeport diplomatique et à réquisitionner un avion militaire à la disposition d’un civil étranger, entre autres pouvoirs, il doit jauger et soupeser tout acte qui engage le Sénégal et ses intérêts.
@4
En Avril, 2016 (15:13 PM)Va t'instruire
projects.icij.org/panama-papers/power-players/#54
Anonyme
En Avril, 2016 (15:24 PM)Watt
En Avril, 2016 (15:27 PM)Senegalais Patriote
En Avril, 2016 (15:40 PM)S'il y avait des preuves sur Karim sur l'affaire PANAMA on l'aurait deja vu en premiere page sur L'OBS, SENEGO, SENEWEB, LERAL etc....Il ne suffit pas simplement de TITRER que KARIM et POUYE sont meles pour leurrer et pour une disinformation....C'est triste surtout quand ca vient de personalite comme Mimi Toure....une femme de sa trempe doit faire montre de plus de RETENUE et de DECENCE
Anonyme
En Avril, 2016 (16:11 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (17:15 PM)Passant
En Avril, 2016 (18:30 PM)Normalement, ce sont les services fiscaux sénégalais qui devaient faire ce travail d'investigation ou en tout cas mettre en place des systèmes transparents et des sanctions sévères pour empêcher la fraude et l'évasion fiscale.
Maintenant que des journalistes font le travail à sa place et qu'il ne reste plus qu'à se baisser pour ramasser les fruits, c'est le Directeur des services fiscaux qui noie nos espoirs dans la douche froide en nous disant «Nos administrations ne sont pas très bien outillées pour pouvoir disposer de toutes les informations circulant sur les flux financiers mondiaux et nous avons également un déficit de formation».
Ça veut dire quoi ce défaitisme ? On s'avère vaincu avant même d'avoir essayé. Si on n'a pas les compétences sur place, il faut aller les chercher là ou elles se trouvent. Il y a multitudes de cabinets et de sociétés de conseils spécialisés dans le domaine.
Et la particularité de ce dossier est qu'il est mondial donc le Sénégal n'est pas le seul. Notre pays pourra bénéficier de la coopération internationale. Parce que c'est la première fois dans l'histoire de la finance mondiale que les pays vont accepter de coopérer et de s'échanger des informations.
Alors Mr le Directeur, je ne suis pas d'accord avec votre attitude !!!!!
Les journalistes ont fait les 3/4 du travail, maintenant aux états de finir le boulot en portant plainte et en convoquant toutes les personnes incriminées qui doivent s'expliquer. Et pour une fois, les états sont en position de force car les fraudeurs n'ont aucune idée des informations détenues par les états alors ils seront obligés de coopérer.
L'état sénégalais n'a qu'à sortir le bâton et la menace d'une prison et de la saisie des biens des personnes dont les noms sont apparus dans les dossiers pour les obliger à coopérer.
On dispose là d'un moyen efficace pour en tout cas récupérer une grande partie des milliards volés.
Et puis....ce n'est que le début car tous les autres paradis vont "tomber" et les secrets bancaires vont sortir. C'est la panique aussi bien dans les paradis fiscaux mais surtout chez les personnes impliquées par ce traffic. Alors pour sauver leur peau, elles vont commencer à balancer et à négocier leur reddition.
Bravo aux journalistes et c'est cela qu'on attend aussi des journalistes c a d faire de l'investigation, discuter de ce qu'on a trouvé pour vérifier ses sources et puis divulguer l'info.
Anonyme
En Avril, 2016 (20:08 PM)Acheikh Moustapha Badiane Boro
En Avril, 2016 (22:30 PM)Participer à la Discussion