Le rythme lent avec lequel l’Etat du Sénégal engage la procédure de son implication dans le capital de la compagnie d’Air Sénégal international inquiète les responsables de Royal Air Maroc. Ces derniers posent des options allant de la négociation au désengagement de la compagnie, conformément à la volonté des autorités sénégalaises.
Dans le but de changer la donne dans le dispositif du capital d’Air Sénégal international, l’Etat du Sénégal avait émis la volonté de s’arroger la totalité des actions de la compagnie. Un choix qui ne semble pas s’accompagner d’actions concrètes prouvant un quelconque engagement. D’ailleurs, parfaite illustration de cela, le conseil d’administration qui s’est tenu hier, au siège d’Air Sénégal international, a vu les représentants de l’Etat du Sénégal briller par leur absence. Ce qui pousse Royal Air international, à travers un communiqué, à solliciter ‘l’établissement immédiat d’une feuille de route portant sur le transfert d’Air Sénégal international à l’Etat du Sénégal’. Cela, avec l’objectif de parachever l’opération de cession au plus tard le 30 juin 2009.
Pourtant, l’Assemblée générale du 1er novembre 2007 avait clairement posé les jalons d’une volonté concertée de mettre en place une commission mixte maroco-sénégalaise devant étudier les modalités de mise en œuvre de cette décision. Selon le communiqué, l’épine dorsale de cette question constitue l’engagement de la partie sénégalaise sur le remplacement des avions qui devaient être retournés au loueur depuis octobre 2008. Une attitude qui aurait rudement ébranlé la confiance de ses principaux bailleurs de fonds, fournisseurs et autres partenaires. Mais toujours est-il que, dans l’esprit de sauvegarder la boîte, Royal Air Maroc a mis à la disposition d’Air Sénégal international, deux avions B- 737-700. Des efforts qui, toutefois, devaient être soutenus par une volonté des autorités sénégalaises à se plier à leur engagement.
‘Pour le moment, nous avons une option d’invite et de rappel des engagements et une autre qui pourrait, quand même, nous obliger à nous désengager à date échue’, rappelle Mme Raja Bensaoud, la directrice de la communication de Royal Air Maroc. Jointe hier, au téléphone, elle soutient que cette situation ne fait que rendre les choses difficiles pour la compagnie, surtout dans un contexte mondial de l’aviation civile fortement touchée par la crise. C’est pourquoi, Royal Air Maroc s’engage à accompagner le processus de retrait afin de garantir ‘la survie et le développement d’Air Sénégal international’. Un processus qui devrait être enclenché, dès fin mars 2009.
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