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PLAN REVA DANS LE BASSIN DE L’ANAMBE - Objectif : 300 000 tonnes de riz cette saison

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PLAN REVA DANS LE BASSIN DE L’ANAMBE - Objectif : 300 000 tonnes de riz cette saison

Situé dans le département de Vélingara, le bassin de l’Anambé vit un regain d’activités agricoles. L’Etat du Sénégal, dans le cadre du Plan Reva a déployé depuis le mois de mai un important lot de matériels lourds pour booster la production, avec pour ambition la production de 300 000 tonnes pour la saison (2007-2008) et 800.000 tonnes d’ici 2015.

Lové dans une cuvette arrosée par les eaux de la rivière Kayanga et situé en plus dans une zone pluvieuse, le bassin de l’Anambé offre tous les atouts pour booster la production du riz au Sénégal. Les autorités sénégalaises manifestent l’ambition d’exploiter toutes ses potentialités en faisant de ce pôle agricole le moteur de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire pour réduire de façon considérable notre dépendance des pays producteurs de l’Asie. Surtout que les prévisions des spécialistes ne sont pas rassurantes pour les pays non producteurs et dont le riz est la base de l’alimentation. « La problématique du riz va se poser avec acuité pour les années à venir. Il est dangereux pour les pays dont l’alimentation est basée sur le riz de dépendre exclusivement des pays producteurs d’Asie », souligne Antoine Larges, chef de la production à la Société de développement agricole (Sodagri). Le Sénégal s’est donc inscrit dans une dynamique de relance de la filière dans le bassin, avec l’ambition de produire 800 000 tonnes à l’horizon 2015. « Dans le cadre de la relance de la filière riz au Sénégal, nous avons comme perspective de produire 300 000 tonnes pour la campagne 2007 et 2008, et 500.000 pour la campagne 2008 et 2009. Pour atteindre 800 000 tonnes entre 2012 et 2015 », avance-t-il.

En vue d’atteindre ces objectifs, la Sodagri a entrepris l’emblavement des périmètres et la mise en place d’un réseau adéquat pour l’arrosage des superficies en cas de besoin. En plus de l’aménagement de grands périmètres, le projet entrevoit la mise en valeur de petites surfaces afin de permettre aux populations riveraines et d’autres exploitants un peu plus éloignés de venir y cultiver. Aujourd’hui, plus 4 180 ha sont utilisés dans le bassin. Un travail est en train d’être fait pour arriver à 5 000 ha.

Aussi, dans le cadre du Plan Reva, l’Etat du Sénégal, a déployé depuis fin mai dernier, une quinzaine de tracteurs équipés et une quinzaine de moissonneuses. C’est une nouvelle ère d’espoir qui s’ouvre aux producteurs du bassin qui, souffrent depuis un certain temps du manque de matériels dans cette zone où l’eau est abondante et où la configuration du terrain facilite le drainage. « Nous pensons que ce matériel peut pallier le déficit qui est le principal goulot d’étranglement pour les producteurs du Bassin de l’Anambé. Aujourd’hui, le problème majeur reste l’accès aux crédits », a souligné, Abdou Aziz Fall, le coordonnateur du projet qui va acquérir 15 décortiqueuses et 24 batteuses à riz.

Le retour à l’agriculture

Le Plan rêva a mis en valeur près de 1200 ha et permis aux 100 Baye Fall mobilisés d’obtenir un rendement satisfaisant en contre-saison. « Dans le secteur 5 de l’Anambé, les producteurs ont déjà réalisé leurs premières récoltes dans le cadre du Plan Reva depuis le mois de mars », informe le coordonnateur du projet.

En plus des Baye Fall, les immigrés de Mampati ont investi le Bassin où l’on fait également de la tomate, du maïs, et plusieurs cultures maraîchères. Plusieurs jeunes issus des localités plus ou moins éloignées commencent à s’intéresser à l’exploitation de petites superficies mais ils manquent de moyens. « Des jeunes de Boconto, de Mampati, Kounkané, Wassadou et d’autres localités viennent travailler dans le bassin. Ils font la navette entre le Bassin et leur localité. Ils veulent s’installer définitivement dans le bassin, mais le problème c’est le manque de moyen », révèle le coordonnateur du projet Sodagri.

L’autre défi majeur à relever, c’est celui de l’évacuation et de l’écoulement de la production.

Les producteurs ont à plusieurs reprises exprimé la nécessité d’organiser un circuit commercial pour soutenir les activités dans le Bassin de l’Anambé.



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