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PNDL - Après un an de mise en œuvre : Un trou de 90 millions de francs relevé

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PNDL - Après un an de mise en œuvre : Un trou de 90 millions de francs relevé

Un an à peine après avoir commencé ses activités, le Programme national de développement local a été épinglé par le ministre Ousmane Masseck Ndiaye, sur un trou inexplicable dans sa gestion. C’était hier, lors de la réunion de son comité de pilotage, présidé par le ministre.

Un an à peine après son démarrage, le Pndl se trouve déjà confronté à des problèmes de flou budgétaire. Hier, lors de la réunion du comité de pilotage du Pndl sur l’état d’exécution, l’examen et la validation des programmes de travail et budgets annuels, le ministre Ousmane Masseck Ndiaye, chargé de la Décentralisation et des Collectivités locales, s’est interrogé sur la destination de 90 millions de francs Cfa de dépenses internes non justifiées. Interpellés sur la question, ni le secrétaire exécutif du Pndl, ni son trésorier, n’ont pu fournir des explications assez convaincantes aux yeux du ministre.

Augmenter l’accès aux besoins sociaux de base, faire bénéficier les populations les plus démunies des activités génératrices de revenus, renforcer les capacités des différentes catégories d’acteurs au développement, tels sont les objectifs spécifiques du Programme national de développement local (Pndl). Ce programme s’inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale du Sénégal, mise en œuvre pour enrayer la pauvreté des masses rurales. Pour réaliser ce programme, un certain nombre de composantes ont été identifiées, dont l’appui à la politique de décentralisation, de déconcentration et au développement local participatif. D’abord il s’agit de disposer d’un cadre cohérent et efficace de développement, pour loger les ressources financières destinées aux collectivités locales. Ensuite, il y a la composante liée au financement local, qui vise la promotion du développement économique et social de ces collectivités locales dans l’optique d’améliorer les conditions de vie des populations. L’avant-dernière composante concerne l’appui technique et le renforcement des capacités des acteurs chargés de la mise en œuvre des politiques de décentralisation et de développement local. Enfin pour disposer d’un cadre pertinent de concertation et d’harmonisation des actions menées sur le terrain, la composante coordination et gestion s’impose.

Financé par la Banque mondiale (Bm) en fin 2005 à hauteur de 25 milliards de francs Cfa, soit 50 millions de dollars, auxquels s’ajoutent la contrepartie financière de l’état du Sénégal d’une valeur 1 milliard 250 millions de francs Cfa, le Pndl a, véritablement, commencé ses activités en novembre de l’année dernière. Remplaçant et complétant les missions qui avaient été assignées à l’Agence du fonds du développement social (Afds) et du Programme national d’infrastructures rurales (Pnir), le Pndl a pour obligation de répondre, de manière significative, aux besoins pressants des populations de toutes les régions du pays, à l’exception de celles de Dakar. L’atélier de l’hôtel novotel a montré hier que le programme, en termes de résultats, ne semble pas trop avoir fait le bonheur de ses bénéficiaires. Même si beaucoup de choses ont été faites, notamment la réalisation de 1224,4 km de pistes routières sur un objectif de 1 800 km, dans 94 communautés rurales, l’actualisation de 146 plans locaux de développement, 1026 micro-projets financés, il y a encore des balbutiements notoires et des erreurs dans la gestion.

Cependant, s’agissant du trou des 90 millions de francs Cfa, le ministre Ousmane Masseck Ndiaye a semblé avoir été pris de scrupules au dernier moment, et n’a pas voulu trop approfondir la question en public. Il a promis d’y revenir au cours, a-t-il dit, d’une occasion plus opportune. Pourtant déjà, dans son allocution d’ouverture, il avait déclaré que la gestion du Programme suscitait beaucoup d’interrogations, mais qu’il ferait de son mieux pour en faire un programme modèle en Afrique.

Comme pour renvoyer la balle au ministre et justifier sans doute ce bilan peu honorable, les responsables du programme ont rappelé le non-respect des engagements de l’Etat. M. Tine de la trésorerie de la structure, révèle que jusque-là, le gouvernement du Sénégal n’a pas encore versé sa contrepartie financière. Sur les 1,2 milliards qu’il doit au Pndl, seuls 200 000 000 francs Cfa ont été débloqués. Fort de ce mauvais partenariat de l’état, le secrétariat exécutif justifie le bilan descendu en flammes par le ministre.

De l’avis du comité de pilotage, le Pndl bute sur un certain nombre d’écueils, comme la non-mobilisation des ressources financières prévues pour les différentes réalisations, le manque de ressources au niveau des agences régionales de développement (Ard), l’absence de fonds d’équipement des collectivités locales (Felcl) et le retard tant décrié de la contrepartie de l’Etat.

 



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