Lors de son passage à l’émission Le Jury du Dimanche sur iRadio le 1er juin 2025, Habib Sy, président du conseil d’administration de la Senelec et ancien ministre d’État, a commenté l’élection à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), remportée par le Mauritanien Sidi Ould Tah face au Sénégalais Amadou Hott. Selon lui, le Sénégal aurait dû retirer sa candidature pour soutenir celle de la Mauritanie, un choix qu’il juge plus stratégique et solidaire.
« La candidature sénégalaise n’était pas la plus opportune. Soutenir le candidat mauritanien aurait renforcé les liens entre nos deux pays, surtout dans le contexte de notre coopération accrue autour des ressources gazières partagées », a-t-il déclaré, évoquant les projets gaziers conjoints comme le champ Grand Tortue Ahmeyim.
Habib Sy a également pointé les défis du pouvoir actuel sur la scène internationale. « Le système international est féroce. Le pouvoir n’a pas encore l’épaisseur nécessaire pour peser de manière décisive », a-t-il analysé, soulignant les contraintes d’une transition politique récente. Tout en saluant l’engagement de la ministre des Affaires étrangères, Yassine Fall, il s’est inquiété de la perception extérieure de la diplomatie sénégalaise, notamment après la dégradation de la notation du pays par des agences internationales. « Il ne faut pas donner l’impression d’un affaiblissement de notre politique diplomatique. C’est crucial pour l’avenir », a-t-il averti.
Il a appelé à davantage de cohérence et d’anticipation dans les choix internationaux, insistant sur le rôle clé du président Bassirou Diomaye Faye dans la définition des orientations diplomatiques.
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