Réhabilitation des infrastructures routières : Le Premier ministre Macky Sall fait l’état des lieux

Le Premier ministre, Macky Sall a tenu hier, au 9e étage du Building administratif, une importante réunion sur la réhabilitation des infrastructures routières, la libération des chaussées, l’insalubrité et l’état d’avancement des grands travaux. Au cours de cette rencontre, d’importantes mesures ont été prises pour l’extension et l’entretien du réseau à Dakar et pour lutter contre les installations anarchiques sur les chaussées.

Au cours de cette rencontre, le Premier ministre, Macky Sall a demandé aux entreprises ayant la charge des grands travaux comme l’autoroute Malick Sy-Patte d’Oie et la réhabilitation de la Corniche, d’accélérer l’exécution des projets. Prenant, la parole, Bara Tall a énuméré les difficultés, les problèmes qui ralentissent les travaux avant de donner l’assurance que : « l’autoroute Malick Sy-Patte d’oie, dans sa nouvelle configuration, sera livrée le 15 février. Il ne restera alors que l’éclairage ». Pour le projet d’élargissement, d’aménagement et d’embellissement de la Corniche Ouest, le représentant de la Cde (en groupement avec l’entreprise koweïtienne Al Kharafii) a évoqué la non-disponibilité des données exactes sur les réseaux qui retarde quelque peu les travaux.

Faut-il le rappeler, le gouvernement du Sénégal a investi plusieurs milliards pour la construction des routes à travers la banlieue dakaroise. Malheureusement, ces infrastructures font aujourd’hui, l’objet de toutes sortes d’agressions. L’Onas, la Senelec, la Sonatel… ont été cités comme les principaux concessionnaires, dont les travaux défoncent trop souvent les routes. Les représentants de ces sociétés ont fait savoir qu’ils ont reçu un permis d’ouverture de la voie délivré par l’Agence autonome des travaux routiers (AATR). Et rien que dans la région de Dakar, plus de 2500 ouvertures ont été dénombrées. A cet effet, la qualité de la réhabilitation après travaux, a été mise en doute.

5 milliards F cfa à la banlieue

C’est la raison pour laquelle, le Premier ministre Macky Sall a insisté sur la nécessité de coordination entre les différentes structures et l’élaboration d’un texte ou d’une loi devant réglementer les interventions des concessionnaires sur les routes. ‘’On ne peut pas continuer à détruire les routes à tout bout de champ et faire des colmatages. Il faut une législation qui soit appliquée en la matière’’, a indiqué le chef du gouvernement. Macky Sall a demandé à ceux qui ont la charge d’élaborer le texte ou le projet de loi sur de telles interventions destructrices de poursuivre le travail afin de le déposer d’ici la fin novembre.

Pour sa part, le ministre des infrastructures, de l’équipement, des transports terrestres et aériens, Habib Sy a déploré ces petits travaux qui défoncent les artères de notre capitale. Et à son niveau, rien ne sera plus comme avant. L’obtention des permis d’ouverture sera désormais soumise à des conditions contraignantes. ‘’A partir de maintenant, les entreprises et les concessionnaires doivent s’attendre à des conditions contraignantes pour la délivrance d’un permis d’ouverture’’, a fait savoir Habib Sy. Ainsi, son département à travers aussi l’AATR, s’est aussi engagé à accélérer la construction des tronçons et leur éclairage. Mieux, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances va injecter 5 milliards F Cfa pour permettre à l’AATR de finaliser la réalisation des infrastructures routières et l’éclairage dans la banlieue.

L’autre problème qui a été soulevé c’est l’encombrement des voies. Pour le gouvernement, il est important que toutes grandes réalisations soient aujourd’hui visibles. ‘’C’est regrettable que nous investissions des milliards dans la construction des routes et que cela ne soit pas visible à cause des occupations anarchiques, de l’ensablement, des bœufs qui se promènent », lance Abdoulaye Diop. Le gouvernement s’est aujourd’hui engagé dans une voie de libération des chaussées et des trottoirs. Car, il faut que les réalisations soient visibles. « Il faut que le travail que nous faisons soit visible. Il faut libérer les chaussées », a souligné Macky Sall. Sur ce point, le département de Habib Sy est en train de mettre en place un système de lutte contre l’occupation des routes qui va impliquer les commerçants entre autres.

La RN1 doit être désencombrée

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce système, il est prévu le déploiement en permanence de 50 policiers pour surveiller les grandes artères dans un premier temps, et après les autres axes. Mais aussi, la mobilisation de 60 millions F Cfa pour accompagner cet ambitieux programme afin d’éliminer l’occupation anarchique des routes du paysage sénégalais. Car, dès l’entame de la réunion, le Premier ministre a dénoncé l’encombrement des voies publiques et surtout la route nationale numéro 1 qui renvoie un triste décor. ‘’Ce que nous voyons dans nos routes, c’est désolant, et inacceptable. C’est le cas dans la route N° 1’’, a précisé Macky Sall lors de cette rencontre qui a vu la participation des ministres Ousmane Ngom et Abdoulaye Diop et des maires de Guédiawaye Sedikh Kane et celui des Parcelles –Assainies, Mbaye Ndiaye. Le Premier ministre a fait part de la préoccupation du président de la République de voir la voie d’entrée principale de Dakar offrir une image digne de notre capitale. « Le président de la République veut que la RN1 retrouve sa principale vocation et qu’elle soit désencombrée. Il s’agit de mettre en place des stationnements tout au long de cette route pour la dégager. Une commission a été mise en place pour identifier les terrains qui au besoin seront achetés », dit Macky Sall. La coordination du désencombrement de cet axe a été confiée au gouverneur de Dakar, Ndary Faye.